Passage dans le mal connu : la République de Moldavie

Des 47 pays d’Europe, la République Moldave est la plus pauvre. Elle est à la 154^e place dans le Monde qui compte à ce jour 209 pays aux Nations-Unies.

Ce chiffre pouvait laisser dubitatif quant à ce que nous allions y trouver

A parcourir ce petit pays, ancienne république de l’U.R.S.S. grand comme la Bretagne, cette évidence se révèle surtout dans la campagne. Peu de voiture en stationnement, des charrettes avec des petits chevaux (comme en Roumanie), des routes secondaires parfois en très mauvais état, mais à l’évidence une vie autarcique, une économie informelle qui ne se comptabilise pas dans son P.N.B.

 Une cinquantaine de kilomètres de route secondaire sans revêtement

Le puits communautaire vient pallier l'absence du service d'eau

 

Les habitations sont modestes, mais particulièrement soignées, tout comme les jardins potagers qui prennent même les accotements de la route.

Le pays était l’un des premiers pourvoyeurs de légumes et de vin de « l’Empire soviétique ». Depuis son indépendance en 1991, il a perdu cet important débouché, comme ses rares industries situées dans sa région sécessionniste russophone de Transnistrie. Sans ressources énergétiques, il reste toujours dépendant de la Russie.

 Toute l'importance des champignons dans la gastronomie slave

L'immense marché central de de Chisinau, rappelle combien la Moldavie est un pays maraicher

(voir ces sacs de poivrons)

Les prix affichés sont au kilo, rarement supérieurs à 20 lei (soit environ 1€).

Étal de cerneaux de noix

Chișinău, sa capitale nous a agréablement surpris par son dynamisme, par cette noria de grosses cylindrées « nickel-chrome ». C’est vrai que nous avions trouvé refuge sur le parking d’une station-service, bar, salle de gym et surtout station de lavage. Ce fut une suite continue jusqu'à plus de minuit, de grosses berlines allemandes, qui se succédaient au nettoyage « karcher » et au lustrage.
En ville, rares étaient les vieilles Lada, restaient encore quelques vieux trolleybus russes grinçants et grimaçants.

Le pays n’a rien a nous envier en matière de modernité, d’élégance et de propreté.

Ce fut une belle balade sur les « Champs-Elysées » de Chișinău: le boulevard Stefan Cel Mare long de 4 km, avec une agence « Orange » installée dans plusieurs carrefours stratégiques. 

 Comme chez nous, les cabines publiques ne font visiblement plus recette

L’on y trouve tout le long de cette grande artère, et concentrés aux alentours, les beaux bâtiments de la ville, historiques, culturels, administratif, sans le moindre caractère de vétusté apparente, construits d’une belle pierre blanche. Et c’est d’une propreté à faire pâlir d’envie nos grandes villes.

 La cathédrale de la Nativité

L'Organ hall, salle de concert, avec actuellement une programmation française

 

Une impression agréable qui mérite un voyage, d’autant qu’il est déserté des voyagistes. « La Molda quoi ? mais c’est où ça ? ». Nous n’avons rencontré qu’un groupe d’une dizaine de touristes…

Les Moldaves nous ont semblés sympathiques et avenants, agréables quoi.

Le pays est des plus économiques qu’ils soient. Par exemple, car c’est toujours un grand sujet chez nous : un prix du litre de gas-oil à faire pâlir nos gilets jaunes : 0,83 € ! Le salaire moyen est de 250 €.

Le pays est essaimé de belles églises orthodoxes (quand on les trouve… mais c’est notre histoire) et de belles forteresses.

Le problème que nous avons eu à gérer, c’est l’absence de guide papier, pas de camping, pas de prestataire téléphone dans nos forfaits et enfin peu de personnes parlant anglais. Mais si vous avez quelques notions de russe, vous devriez vous en sortir.

Voilà donc notre découverte de ces derniers jours.

Un pays en devenir donc : La Moldavie.

Manifestations pacifiques devant les ministères, pour protester contre la promulgation samedi dernier, d’un second gouvernement.

 Le pays a donc deux gouvernements qui s’opposent, l’un pro-européen et l’autre pro-russe. Les fonctionnaires et les retraités craignent le pire… une manœuvre poutinienne !

 Et pour l'humour, l'art est dans la rue