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jeudi 28 juillet 2016

Juste une odeur de vieille Angleterre



En descendant du ferry, après les contrôles longs et zélés de douaniers, pour nous d’un autre temps… en Europe, nous avons pris les rues de ces stations balnéaires devenues désuètes, Poole, Bournemouth, et il en aurait été de même de Brighton et d’Eastbourne,  de cette riviéra anglaise si prisée au siècle dernier.
Le temps était doux, la nuit était tombée et nous roulions les fenêtres ouvertes. Je me surpris à tenter de reconnaître une odeur que j’avais connue naguère… comme une odeur acre de renfermé, mêlée d’effluves amers de saumure et de vinaigre blanc.
Des douaniers à cet air curieusement chargé, comme de ces clichés d’un autre temps, je retrouvais simplement l’odeur de la vieille Angleterre, celle du temps suranné du conservatisme thatchérien, celui où ambitieux petits français, nous venions ces années fin 80, tenter notre chance à décrocher des marchés de constructions du quartier de Canary Warf.
Des temps modernes d’alors,  allions nous donc trouver maintenant, un univers old fashion, celui qui vient de nous lancer un brexit arrogant et fort mal à propos pour espérer un Monde comme il se doit aujourd’hui.
La suite dans les prochaines pages… 


Beaucoup de difficultés à trouver du wifi disponible et gratuit…
Wivenhoe park 1816 John CONSTABLE
 La route que nous avons choisie pour ces premiers jours en Angleterre, est un ravissement de paysages, de verdure, de petits villages, ceux qu’a pu peindre John Constable au début du XIXème siècle. Les comtés du Dorset, du Devon, puis du Somerset aujourd’hui, méritent bien plus de contemplations que notre programme nous demande déjà.

 
Le vieux pont de Bickleigh

Un joyau mal connu : la cathédrale d’Exeter, la plus belle d’Angleterre disent les guides, mais déjà la plus grande cathédrale gothique au monde, avec ses 96mètres de long.

Jean-Luc, le 28-07-2016





lundi 18 juillet 2016

L'Abécédaire du voyage, suite de la lettre A



- l'Allemagne (3*)

Un an en 1972 comme bidasse, souvenirs kakis dans la région de Sigmaringen (Jura souabe, au nord de Constance), puis dix-sept autres escapades et voyages de vacances, ou professionnels de 1968 à 2008. Toujours de bons souvenirs de ce pays proche et que l'on aime pour sa culture, ses paysages, sa musique, parfois sa gastronomie.

Porte de Brandebourg à Berlin en 2008

Je n'ai de sa belle langue retenu que les rudiments, comme je me plais à le répéter, ceux nécessaires à ne pas mourir de faim et de soif.


L'anecdote :

Non pas une histoires de bidasse, et pourtant elles sont nombreuses...

Mais je pense à mes parents, décédés aujourd'hui. En 1978, nous entreprenons avec eux un voyage camping entre la Forêt Noire et le Tyrol. Nicolas notre fils n'a que 3 mois et demi.

Ils avaient connu tous les deux les années sombres de la guerre. Papa, bien que n'étant pas de la classe requise est appelé pour le S.T.O.(Service du travail obligatoire) institué par Vichy, à la demande de l'occupant allemand pour compenser le manque de main-d'œuvre dû à l’envoi des soldats allemands sur le front de l'Est.
Il est envoyé à Česká Lípa, petite ville de Tchéquie, dans une usine de matériel ferroviaire. Il y apprit à se débrouiller en allemand et en avait gardé de bons restes. Maman inconditionnelle des jeux de cartes, était frustrée d'avoir oublié son jeux de 32 cartes. Elle nous demande un jour d'entrer dans un magasin pour en faire l'achat. Devant le peu d'intérêt que nous exprimions à sa demande, elle entre nerveusement dans le dit magasin et après force gestes et mimes du joueur de carte, elle ressort glorieuse et souriante, avec son jeu de cartes au bout du bras.

Elle n'oublie pas pour autant de faire le reproche à Papa de ne pas avoir fait d'effort, lui qui parlait allemand, " grâce au voyage que le gouvernement de Vichy lui avait offert en 1943..."