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mardi 27 juin 2017

L’île d’Oland, l’île aux moulins



Nous voilà ce mardi soir, au milieu de la mer Baltique en direction de l’île de Rügen, le port de Sassnitz, que nous atteindrons en 4 heures.
Nous ne sommes pas sans penser à cette belle journée d’hier (avec un peu de crachin quand même), passée à visiter l’île suédoise d’Oland, au sud-est du pays.
S’il est un superbe endroit en Suède, pour les amateurs de moulins à vent et nous en sommes d’irrémédiables depuis des décennies, c’est bien l’île d’Oland.
400 moulins y ont été préservés, dont le grand moulin de Sandvik, le plus grand de Scandinavie (selon le Routard), voire l’un des plus grands du Monde, selon Lonely Planet… faut voir.
Plus qu’un long discours, je vous laisse partager ces quelques photos.
Jean-Luc ce 27 juin



Bienvenue à Oland

Moulin de Sandvik


Trois paires de meules au 3ème niveau et cinq autres au 5ème

Énorme moulin
Beaucoup de petits moulins pivots à une paire de meules
Et d'autres très originaux





lundi 26 juin 2017

Une Saint Jean suédoise

Suite de notre parcours ...




Alors que La Ménitré prépare, puis aujourd’hui fête la Saint Jean, en Suède ce seront trois jours de célébrations qui viendront marquer le solstice d’été.
La Saint Jean est après Noël, la fête la plus importante pour les suédois.
 La Saint Jean est ici un jour férié, fixée le samedi autour du 24 juin (St Jean-Baptiste), tout ferme durant trois jours, à quelques exceptions près. A La Ménitré, le décret royal de Louis-Philippe fixait notre fête le lundi suivant le 24, elle a lieu maintenant le dimanche.
Nous avons, sur les recommandations de notre guide Lonely Planet, rejoint dès vendredi soir Leksander, où se déroulerait la plus réputée Saint Jean de Suède, réunissant chaque année plus de 20 000 personnes. Effectivement ce fut animé et festif.
Dans une grande prairie en forme de cuvette, la foule était là réunie, attendant après musiques, groupes folkloriques et chorales, que soit dressé le mât de mai.

La Saint Jean 2017 à Leksander

Toutes les femmes, les demoiselles, mais parfois les garçons, rivalisent pour la beauté de leurs couronnes.
 Les jeunes gens, plus particulièrement les filles, avaient la tête couronnée de fleurs et de feuillages.
Même dans l’inquiétude de ne pas voir arriver son prince charmant.

Dresser le mât de plus de 15 m ne fut pas simple, il fallut plus d’une heure, après des inclinaisons qui faisaient craindre le pire. Enfin, de ces épisodes hasardeux, il atteint la verticale, dans la liesse et les applaudissements. 
Il est vrai que la technique traditionnelle impose de le dresser à l’aide de perches de plus en plus longues, à la force des bras d’une vingtaine de forts gaillards.



 Dès le mât érigé, l’assistance debout, entonna un chant solennel (?) et vint danser autour.

 Ici à Leksander, c’est une grande ronde de plusieurs milliers de personnes qui s’improvisa, dans la liesse et les chants. Puis sous la pluie menaçante, tout le monde quitta l’endroit, pour aller vers les libations et le repas traditionnel de hareng (fermenté selon la tradition) et de pommes de terre nouvelles.
 


Ce mât de mai (ou mât de Midsommar), est une tradition ludique d’origine païenne, qui suivit les immigrés allemands au Moyen âge. Comme il était difficile de le décorer de fleurs en mai sous ces latitudes, l’église l’admis à condition qu’il célèbre la Saint Jean-Baptiste, d’où ce nom conservé de mât de mai.


Beaucoup de maisons sont décorées et érigent un mât dans le jardin

 Les plus jeunes entrèrent dans cette nuit la plus courte, déjà bien éméchés et bruyants.
Selon nos lectures, durant cette nuit la plus courte, une fille ne pouvait pas refuser à un garçon de l’accompagner dans la grange. Aussi « la Saint Jean n’est pas longue, mais elle remplit les berceaux », dit le dicton.

Karin et les azalées, par Carl Larsson

Le lendemain samedi, nous sommes allés visiter, à Sundborn,  la maison du peintre et illustrateur suédois le plus célèbre : Carl LARSSON (1853 – 1919). Je vous avouerais que ce fut une découverte, car je ne le connaissais pas. Je vois encore notre amie suédoise Kim me dire : « Comment tu ne connais pas Carl LARSSON ? ». Excuses-moi, mais j’ai maintenant réparé cette ignorance et avec beaucoup de plaisirs partagés avec Rosita.
 Toutes les maisons d’artistes et d’écrivains sont émouvantes. Celle-ci l’est peut-être plus encore, car elle est son œuvre en elle-même. Non seulement sa conception et sa décoration sont le fruit de son travail et celui de sa femme Karin, artiste comme lui. Mais elle fut durant toute sa vie le décor de ses tableaux. On y retrouve chaque pièce, chaque meuble et sa nombreuse famille dans ses activités quotidiennes, c’est très étonnant un siècle après.

Vue de l'intérieur

Vue de l'extérieur

La maison de Carl et Karin Larsson

Dans le village


Et puis pour finir là cette page, il faut que je vous montre une autre rencontre étonnante de cette matinée là. 


Eh oui, un élan. Cet animal devenu un mythe durant notre voyage. Cet animal discret si difficile à voir, fut capturé par le regard avisé de Rosita.
Lui aussi fut bien surpris de nous voir là, sur ce chemin de traverse, pris par inadvertance, piste non revêtue dans la forêt. 

échange de regards ...

J’imagine qu’en rentrant ce soir, il dira aux siens : « Tenez ce matin j’ai aperçu des Français !». Et on lui répondra sous les rires sarcastiques de la maisonnée : - Arrêtes de te vanter, ce n’est pas possible, il n’en vient jamais par ici ! »

Jean-Luc ce jeudi 25 juin

jeudi 22 juin 2017

Les îles Vesteralen, les îles Lofoten et la route 17



Nous sommes arrivés dimanche 18 juin, sous une pluie battante, dans cet archipel considéré être, comme l’un des plus beaux coins de Norvège. Malgré nos incantations, le plafond de nuages qui nous a accueilli, ne nous a accordé que quelques timides éclaircies jusqu’à mardi matin.
Ces pics qui tombent dans la mer depuis des altitudes de plus de 600 – 800 m, ont toujours été enveloppés et leurs sommets masqués. Les K-Way et les chapeaux de pluie ont toujours été de mise, dés que nous sortions du combi, même pour aller à la plage…





La plage d'Haukland
Falaise de basalt près de Kiken

Une signalisation fort à propos, pour éviter de renouveler une erreur

Dommage pour les photos, elles sont bien ternes. Plus nous descendions au sud et plus les villages de pêcheurs aux « rorbuers » rouges (les maisons de pêcheurs, aujourd’hui converties en résidences touristiques) devenaient photogéniques, mais difficiles à imprimer sur les mémoires (les nôtres et celles de nos appareils).

Nusfjord

Le sèchage du cabillaud qui va devenir morue

Sans oublier les têtes
Ces petits ports, restent très actifs. Les Norvégiens n’étant pas dans l’Europe, n’ont pas de quotas de pêche à respecter. Le cabillaud, ou la morue (ce même poisson salé ou séché), se pêche entre février et avril. Nous avons actuellement, le spectacle de toutes ces prises consacrées au séchage, dont les têtes feront les bonnes soupes du prochain hiver.
Comme dans le cochon chez nous, ou le renne en Laponie, tout est bon dans la morue. Souvenons-nous de l’huile de foie … oui nous nous en souvenons, c’est sûr !

Le chantier de Ballstadt



Très fréquenté par les mouettes rieuses

Le port de Reine
L'an dernier je vous présentais le nom de localité le plus long du Monde, au Pays de Galles, cette année l'un des plus courts (lire Ô)

Le port de "Ô" ...
Si nous avons pu rentrer au nord de l’archipel par un pont, arrivés au sud 250 km plus loin, nous voilà à trois heures de ferry du continent. Le port de Bodo en est à la fois le terminal et le début de la route n°17.

En juin, pas encore trop d'affluence
 
Nous avons en France la nationale 7, les U.S. la route 66, eh bien pour la Norvège il faut compter avec la route 17. 
Cette route part de Bodo et rejoint, après 670 km Steinkjer, en suivant ses fjords, les enjambant par des ponts, des tunnels, ou des ferries. Autant dire un parcours à une moyenne ahurissante de 30 km/h.
 Profitant de quelques éclaircies, nous avons apprécié de bien beaux paysages.
 A bord du second ferry que nous avons emprunté, nous avons recoupé le Cercle Polaire, marqué d’un globe sur la rive, copie réduite de celui du Cap nord.


Re passage du Cercle Polaire
Nous reprenons la route 17

 Première étape : le Saltstraumen, fjord enjambé par un très haut pont, long de 760 m. Du haut de ce pont à 50 – 60 m, l’on peut assister à un phénomène naturel, né du conflit entre les flux de deux fjords communiquant, aux heures des marées montantes et descendantes et qui créent un maelström spectaculaire. Les tourbillons que nous avons bien vus, peuvent finir par se combiner en un grand vortex de 15m de diamètre, créant un creux de 4 à 5m. Malheureusement, et bien qu’ayant assisté à deux marées, nous n’avons pas eu la chance de voir ce bouquet final. Sans doute le coefficient de marée faible et la lune en auront été la cause. Néanmoins le spectacle était déjà surprenant.



Formation des tourbillons au Saltstraumen

Les oiseaux veillent aux remontées de poissons et de crevettes

Et les pêcheurs aussi, malgré le danger


En route nous apercevons l’un des grands glaciers norvégien, le Svartisen, dont une des langues descend assez bas vers le fjord. Malheureusement lui aussi se rétrécit comme une peau de chagrin. Merci Mr TRUMP, de l’aider à disparaître plus vite !

Le glacier Svartisen

Voilà, nous sommes entrés ce jeudi 22 juin en Suède par une route très secondaire, où durant cette journée nous aurions pu compter les véhicules nous croisant. Nous étions en Laponie suédoise.
 Nous nous sommes égarés durant 20 km sur une piste de terre, suite à une différence entre la signalisation routière et la carte…
Enfin ce soir nous sommes à Dorotéa sur un agréable camping, pour la lessive et la mise à jour du blog. Enfin, si la connexion ne se montre pas trop capricieuse et les moustiques tenaces.

Nous pensons bien à vous tous, sous cette canicule d’exception. Ici, nous sommes entre 10° et 13° dans la journée.
Samedi prochain, c’est jour férié en Suède pour la Saint Jean. Mais la fête paraît-il dure de vendredi au dimanche. Ce pourrait-être le sujet du prochain post.
La Ménitré est un peu à l’heure de la Suède, puisque ce week-end c’est aussi la fête de la Saint-Jean. Par ces températures, la Piautre devrait couler à flot.


Nous entrons en Laponie suédoise, quand un renne tente de me doubler par la gauche !
Jean-Luc ce jeudi 22 juin