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vendredi 28 octobre 2016

L'abécédaire, la lettre B


LA BELGIQUE

- Aller en Belgique (3*), pour tout français, c'est aller chez un voisin proche, un ami. Après plus d'une dizaine de passage du Quiévrain, il reste difficile de parler d'étranger.




Dans les beaux quartiers de Bruxelles, une autre vision que le Manneken piss
La division communautaire du pays, si effective et si virulente, reste l'un des points les plus surprenants quand on veut bien explorer l'identité belge. L'on touche à l'ostracisme, sur le chemin de la xénophobie, voire au racisme. Je ne dirais pas quelle communauté est la plus rogue pour moi, gardant un minimum de réserve, mais j'ai une réponse qui me démange.
Ayant vécu quelques années dans ce qui fut naguère le Congo belge, nous trouvions une plus grande communauté d'idées avec les expatriés wallons qu'avec les Flamands. Nous étions néanmoins inscrits au "Nautic club" flamand. Pour devenir adhérents il nous fallait être présentés par deux membres (heureusement nos amis Bernard et Dominique) et jurer respect au règlement, sous couvert de la Bible... tout un programme !
Mais dans ce beau pays qu'est la Belgique, l'on ne se lasse pas de moules-frites, de gueuses, ce "champagne de Bruxelles" comme de visiter Bruges, Gand ou Bruxelles.

L'anecdote :

 Je pense à notre dernier passage en septembre dernier. Nous nous arrêtons à Hasselt, ville néerlandophone de 70 000 habitants, dans la province de Limbourg, pas loin de Liège et surtout à une dizaine de kilomètres de la" frontière linguistique". Nous cherchions des journaux français pour nous tenir au courant de l'actualité. Nous voyons une grande maison de la presse (je ne sais pas comment l'on traduit...).

Je n'avais jamais vu un tel choix de périodiques de toutes spécialités. Après une recherche infructueuse, ne trouvant que des journaux en flamant et en anglais, je m'en étonne auprès de la vendeuse, ou gérante. Sa réponse est toute à la mesure de la bêtise de l'ostracisme communautaire du pays. Elle me répond : "Mais monsieur, ici nous sommes en Flandres !"

vendredi 21 octobre 2016

Quand nos ancêtres habitaient Paris



(branche paternelle CESBRON)

Nicolas NOIRET voit le jour le vendredi 29 août 1766 à Angers, paroisse St Michel du Tertre. Il est le fils légitime de Nicolas NOIRET, Cavalier de maréchaussée, né à Reims, paroisse St Denis (première branche non angevine chez les CESBRON) et marié à Angers, paroisse St Michel du Tertre le 19-11-1765 avec Gabrielle RIOUX.

Nicolas sera « Illumineur à La Convention ». Peut-être un ancêtre des éclairagistes ( !), mais cela reste à confirmer, sinon enlumineur (employé à la réalisation des cartes des départements ?).
La Convention siégeait Salle du Manège, située aux environs de la rue de Rivoli et de la rue de Castiglione, détruite en 1802; une plaque y existe aujourd’hui à son emplacement.
Avant 1793, il habite à Paris, où il est arrivé en 1786 rue Taranne (à noter qu’y habitait Jean-Baptiste ARMONVILLE, député de la Marne au n°58, ce qui n’est peut-être pas un hasard : ARMENONVILLE était origine de Reims (tient !), l’un des rares ouvriers de la Convention et fils de cavalier au Régiment du Poitou, sous l’ancien régime. Peut-être une connaissance de Nicolas NOIRET, père de Nicolas et Léonard.
Il est marié avec Marie-Louise CHEVALLIER, sans autre information.
Sa carte de sureté datée du 6 juin 1793 le dit habiter ensuite 123, rue des Saints Pères.
Son frère Léonard, René (notre ancêtre direct/ branche CESBRON) le rejoint à Paris en 1791, comme domestique.
Léonard décédera à Angers le 4 pluviose An II (23 janvier 1794) en pleine Terreur, ne laissant aucune trace dans l’état-civil, ni dans les listes connues des victimes… il reste un sujet de recherche à venir, dans les archives judiciaires.
Nicolas NOIRET est décédé le 22 frimaire An VI mardi 12 décembre 1797, à l'âge de 31 ans, à Paris.
On aimerait en savoir plus de la vie de Nicolas et Léonard.



Source : Cartes de sureté de Léonard et Nicolas NOIRET, à Paris - conservées à la Bibliothèque Généalogique et d'Histoire Sociale en France -


Les cartes de sûreté ont été instaurées à Paris sous la Terreur le 12 mars 1793.

Cette carte d'identité avant l'heure, obligatoire pour les hommes de plus de 15 ans, certifiait que son détenteur était ou n’était pas suspect. Elle restera en vigueur jusqu’en 1799.

Elle permettait aux citoyens résidents à Paris, de circuler librement.

Elle fut instituée également dans certaines grandes villes (Lyon, Marseille), sans caractère obligatoire, contrairement à la capitale.

Pour l'obtenir, chaque citoyen devait se présenter accompagné de deux témoins à son Comité de surveillance ou d’arrondissement qui, à partir de 1794, faisait procéder à une enquête.
La couleur blanche ou rouge de la carte signalait un bon citoyen ou un citoyen suspect.

Elle précisait le nom et prénom du citoyen, son âge, sa profession, son adresse à Paris et le lieu d'où il était originaire.

Cette collection d'environ 180.000 "Cartes de Sûreté" est conservée et informatisée par la Bibliothèque Généalogique de France.

Elle est également consultable aux Archives Nationales à l'Hôtel de Soubise, rue des Francs-Bourgeois, Paris 3ème.