Translate

jeudi 7 octobre 2021

Et le combi aujourd’hui ?

 

Par-delà les phénomènes de mode (toutes éphémères par définition), il dure depuis plus de 50 ans … il n’est pas une mode donc.

 

Combis de toutes générations ... comme nous !


Il me semble être là la configuration optimum du moyen de voyager. Il satisfait aux fonction essentielles : rouler, dormir, cuisiner et réaliser ses rêves.

Certains voudraient le ranger au même parking que les camping-car. C’est une ineptie totale.

De l’expérience que nous en avons faite, les camping caristes sont bien souvent des non communicants. Ils vivent dans un environnement qui ressemble à leur maison. Ils sont bien souvent grégaires, les vanlifers sont tout le contraire !

Manger ...

Écrire ...
 
Laver ...


Par tous les temps ...

 J’ai 71 ans, Rosita mon épouse 66 ans. Nous voyagerons encore comme par le passé en alternant les voyages au longs cours en sac à dos et les parcours européens, voire un peu plus, avec notre « Combineau ».

Depuis 2016, nous avons entrepris trois grands voyages sur la route, illustrés par les posts précédents : la Grande-Bretagne (5 400 km en 5 semaines), la Laponie, via les Pays Baltes (13 200 km en 7 semaines) et l’Europe de l’est (11 700 km en 48 jours). A cela plusieurs tours en Allemagne, Suisse, Italie et aux Pays-Bas.

Voyagez, voyagez, n’attendez à demain !   il reste tant à faire, tant d’amis à rencontrer.

Vanlifers for ever !

Voyager en Combi de 7 à 77 ans suite ...

 

Nous avons toujours voyagé durant nos temps libres, avec et sans les enfants (à pieds, en vélo, en train, en voiture en avion). Personnellement j’ai orienté ma vie professionnelle dans le BTP en changeant dix fois d’employeurs, en travaillant durant 18 ans à l’étranger.

Mon temps libre me permettait « d’explorer » mon environnement et les recrutements d’employés m’immergeait dans le pays.

J’ai ainsi parcouru plus de soixante pays, toute l’Europe, puis le Proche-Orient, le Moyen Orient jusqu’au Pakistan et la Chine, les U.S.A. et enfin l’Afrique, chère et pauvre Afrique hélas.

Voyager n'est pas pour moi "faire un pays", ce qu'hélas l'on entend trop souvent. Comme : « Cette année nous avons fait l'Espagne ! ». Cela suffit à m'exaspérer, j’y réponds le plus souvent : qu’"Effectivement, il y avait beaucoup à faire ! " ......pour qu'il ressemble à la France.

Alors s’il vous plait arrêtez de "FAIRE des pays", ceux qui les habite ont déjà bien du mal à y arriver et admettez quand même, comme nous le soufflait Nicolas : «  Ce sont les pays que nous découvrons qui nous font ».

Le regretté Jacques LACARRIÈRE ( "Chemins faisant" Edition Fayard 1977...à lire ! ) disait qu'il y a trois types de personnes en mouvement :

- les voyageurs, ceux qui voyagent par instinct.

- les voyagés, ceux qui voyagent par nécessité.

- les voyageant, ceux qui voyagent, organisés par un tiers.


 

Voyager reste pour nous une quête constante d'impressions, d'émotions et de perceptions sensitives, voire sensuelles. Les cinq sens sont en éveil. A la vue, à l’ouïe, au gouter, au toucher et à l’odorat, j’y ajoute un sixième sens : le ressenti né de l’instinct ; ce que les anglophone nommeront le « feeling ».

Ce que je perçois un jour d'un endroit, n'a qu'une valeur relative, je sais que demain il sera différent. Un lieu reste lié à un temps, celui que je vis dans l’instant du voyage. Mon impression spontanée peut-être faussée j'en ai bien conscience, par mes connaissances comme par mes sentiments, ou par l’humeur de l'instant, par le temps qu'il fait. Le voyage est éphémère.

Je sais bien que l'exercice qui consiste à ne pas avoir d'à priori de jugement, ne suffit pas à être un tant soit peu objectif. J'aimerais pouvoir toujours voyager avec le doute, mais la certitude rassure.

Les richesses d'un voyage sont surtout l'apprentissage du nouveau, l’enrichissement des autres, le ressenti qu’il soit le plus dur, comme le plus doux.

La saveur du voyage est épidermique, faite d'odeurs inconnues, de langages et de musiques nouvelles, de goûts surprenants, de couleurs et de lumières étonnantes.

Tout cela peut être rassurant ou bien inquiétants, suivant la reconnaissance que l'on en a, mais c’est l’épice du voyage au quotidien.

En voyage j'aime cette dilatation du temps qui me le rend plus perfectible. Le temps m'a toujours semblé élastique, celui du voyage me semble toujours plus long. En voyageant ainsi je sais que j'ai gagné déjà quelques années de vie.

Les voyages ont cette autre richesse c’est qu’ils sont tous différents.

Qu’ils nous emmènent au bout du monde, ou qu’ils commencent dès que vous avez tourné le coin de la rue ils sont déjà des promesses de belles rencontres et du pur jeu de hasard.

J'aime voyager en quête des regards qui se suffisent à eux-mêmes et qui n'ont pas à en dire trop pour se comprendre. Le sourire est une monnaie d'échange qui n'a pas de cours, seulement une valeur de change. Il permet, comme pour mieux partager de se rassurer de la douloureuse existentialité d'être.

 

Deux petits Tadjiks surpris de ne pas trouver la France sur leur atlas de l'Empire soviétique

Photographier pour moi est important, c'est avant toute chose capter les lumières et les sourires (ils se confondent). L'appareil est un comme les capteurs de rêves amérindiens, il fixe l'éphémère.

Depuis quelques années, j’y ai ajouté ma passion du dessin et ai profité d’un voyage au Japon pour réaliser un Cahier de voyage. Si l’état sanitaire du Monde le permet, j’envisage un deuxième cahier du Maroc, pour suivre en cela le maître en la matière : Eugène DELACROIX.

Les Rocheuses m'ont fait réviser mes notions de montagnes. L’Afrique ceux des hommes et des femmes, nos semblables, le Moyen-Orient l'importance des religions et des croyances, la Chine la Corée, le Japon, celle des différences de concepts.

Voyagez, voyagez, n'attendez à demain…