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lundi 11 septembre 2017

Dernières nouvelles du jardin de George SAND



Les agendas de George Sand ont été tenus de 1852 à 1876, d'abord par Alexandre Manceau pendant 13 ans, puis par la romancière.
Sur ces 26 cahiers sont notés les détails de l'activité quotidienne. Comme le note son biographe Georges LUBIN : "On comprend aisément combien ils peuvent être précieux pour tout biographe, par l'abondance des renseignements sur la vie à Nohant, les rencontres de la vie parisienne, la marche du travail et des publications" (Georges Lubin)
Les agendas sont accessibles sur le site de la Bibliothèque Nationale de France Gallica, mais plus aisément aux adhérents de l'association "Les Amis de George SAND".
Ces agendas on été transcrits et annotés par Anne CHEVEREAU (1924-2015), en 5 tomes, plus un index des 3 341 personnes nommées. Ils sont numérisés par et pour, l'association des Amis de George SAND. Ils reprennent le travail et les préfaces de Georges LUBIN (1904-2000), écrivain, spécialiste de George SAND.
Aussi ai-je adhéré, puis ai-je épluché cette source extraordinaire pour nous.
J'en ai donc extrait tout ce qui concerne Jean RENAULT, le jardinier qui vient illuminer l'histoire de notre famille.
Jean RENAULT, est appelé "Renaud" et sa femme Anne, "Rose" dans la maison.
Il existe peut-être une explication, écrite quelque part par George SAND.
Je pense personnellement qu'en arrivant à NOHANT, Jean RENAULT et Anne MICHEL sa future épouse, trouvent déjà en place un valet : Jean BRUNET et une cuisinière nommée Anne BIAUD, surnommée Nanette, depuis 1856.
..........
George Sand a gardé jusqu'en 1854 le même jardinier, Joseph HUBERT, celui que sa grand-mère avant elle, avait employé.
Dans sa correspondance George écrit à son fils Maurice, le 19 février 1854 :
"Le jardinier [Hubert] est parti pour cause de querelles et d'insociabilité".
 George SAND disait "c'est I 'être le plus exigeant et le plus indécrottable qui existe”.
Joseph HUBERT est renvoyé le 4 février 1854.
Félix LORGERON est alors engagé le 23 février 1854.
Jean RENAUD notre arrière-arrière-grand-oncle, fait son apparition dans les agendas, le 21 avril 1856, comme le nouveau jardinier. ll les quittera le 25 aout 1869, soit après plus de 13 années passées à Nohant.
Celle qui deviendra sa femme en 1861, Anne MICHEL, sera recrutée comme cuisinière
le 23 aout 1859.
Nous les retrouverons de retour à Saint-Georges-Chatelaison (aujourd'hui Saint-Georges-sur-Layon), dans un acte de mariage en 1884, où Jean y est dit "propriétaire".

Le tome 1 (1852-1856)
21-04-1856 :             " Elle se promène avec son nouveau jardinier RENAUD Jean,
successeur de Félix LORGERON".
31-10-1856 :             "Le jardinier (Renaud), fait une rocaille dans la serre".
05-11-1856 :             "Le jardinier (Renaud), fait un jet d 'eau dans la serre".

17-06-12-1856 :       "Jardinet et Renaud, ont posé une croix sur la tombe de Nini"
Jeanne-Gabrielle CLÉSINGER, dite Nini, née en 1849, était la fille de Solange SAND, la fille de George. Elle avait épousé Jean-Baptiste CLÉSINGER, un sculpteur. Le mariage conflictuel abouti, après le décèsde leurs deux filles (la première à sa naissance et la seconde Nini à 6 ans), à leur séparation.
George qui avait la garde de sa petite-fille, s'en vit séparée par le père et mise en pension à Paris, où elle tomba gravement malade, une scarlatine mal soignée dont elle mourut.
George adorait sa petite-fille et fut terriblement bouleversée par sa mort.
" Ma petite-fille est morte, assassinée par son père et Mr Bethmont [son
avocat], qui l'ont maintenue par méchanceté d 'amour-propre dans une
pension détestable à Beaujon où elle a eu une scarlatine mal soignée et
rentrée. Je ne dis pas cela par exaltation de douleur, je le prouverai à
toute la terre. ”
George Sand à Pierre-Jules Hetzel, 1 7 janvier 1855, Correspondance, t.
XIII, p. 30

Le tome 2 (1857-1861)
15-02-1857 :             "Le jardinier (Renaud), est sorti avec nous (à St-Août) et il a ramassé des genêts pour le manège ".
11-05-1857 :             "Le jardinier qui revient de Vijon (canton de Ste-Sévère), cherche de la terre de bruyère pour le massif de verveine devant la maison".
25-03-1858 :             "Le jardinier (Renaud), a dressé sa clématite sur le treillis de la terrasse".
25-O2-1859 :            "On se met à quatre (Madame, Manceau, Sylvain et Renaud) pour savoir combien 28 francs font de centimes. C'est Manceau qui trouve et les autres le regarde avec admiration".
* (à noter que cette note est rédigée par Manceau !)
08-03-1859 :             "Le jardinier va faire une plantation de bouleaux commandée par Maurice".
23-07-1859 :             "Le jardinier regarnit de fleurs, la plate bande de la terrasse".
29-07-1859 :             "Dessins des parterres avec le jardinier".
23-08-1859 :             "Arrivée d'une nouvelle cuisinière, Rose MICHEL [qui épousera le jardinier Jean RENAUD le 22 juillet 1861] ".
17-10-1859 :             "Le jardinier commence à rentrer ses plantes "
18-01-1860 :             "Maurice fait des gâteaux avec la cuisinière".
12-05-1860 :             "Le jardinier met les croisillons de bois sur la nouvelle grille".
25-01-1861 :             "Madame va bien, elle tire des plans dans son jardin avec Jean et Renaud".
25-06-1861 :             "Madame, va avec Mme SOL voir Manceau qui joue aux boules avec Sylvain, le jardinier et Auguste".
28-06-1861 :             "Le jardinier (Renaud), est venu demander à Madame, la permission de se marier avec la cuisinière. Madame a dit: oui !".
07-07-1861 :             "Renaud et Rose, vont à La Châtre, faire leurs petites emplettes de noces".
22-07-1861 :             "Mariage de la cuisinière et du jardinier. Manceau conduit la mariée à I 'autel. Ils sont 14 convives, y compris les 2 chiens.
 La noce revient et va voir Madame. Cadeaux, etc, etc."
22-12-1861 :             "On pose la plaque du fourneau de la cuisine, qui casse une demi-heure après et qui manque de tuer LEROY, MERAUD et la cuisinière. C 'est un peu de notre faute".
21-09-1861 :             "Comptes avec le jardinier".
19-10-1861 :             "Le jardinier a rentré ses plantes avant-hier, craignant une gelée, mais il n'en a as été question".
21-12-1861 :             "La cuisinière, en mal d 'enfant depuis hier soir, inquiète un peu la sage-femme; I 'enfant se présente mal et la mère manque d 'énergie physique.
À quatre heures, on vient m'annoncer qu'il est né un garçon bien vivant [Henri] qui a la fesse noire ".
22-12-1861 :             "On baptise I 'enfant. C 'est Marie et Sylvain, qui renoncent pour lui aux pompes de Satan ".

Le tome 3 (1862-1866)
06-01-1862 :             "La cuisinière Rose est malade d 'une espèce de fièvre miliaire, qui lui produit sur la peau des boutons semblables à des grains de riz".
16-01-1862 :             "On donne des grains de bourbons au jardinier. Qu'en fera-t-il ?".
17-O5-1862 :            "Grande date dans notre vie, jour de soleil. Maurice est marié.
On travaille toute la matinée pour faire des bouquets. Je fais la couronne en fleurs du jardin. Elles sont rares en blanc. Le jardinier, fait des petits jardins dans la salle à manger, où l'on se marie". (nb : le mariage est civil)
15-01-1863 :             "Le jardinier va chez PÉRIGOIS dès le matin par la diligence et arrange très bien chez Mme PERIGOIS".
(Ernest PÉRIGOIS (1819-1906), notable de La Châtre, entretint une relation amicale avec George SAND jusqu'à sa mort. Il prononça son oraison funèbre. Il fut secrétaire général de la préfecture de I'lndre en 1848. Classé " rouge ", il fut emprisonné, puis assigné à résidence en 1852, enfin exilé en 1858. Il offrit ses services au ministère de I'lntérieur en septembre 1870, et fut candidat à la députation. Il fut nommé préfet de la Creuse en janvier 1880).
14-02-1863 :             "Jean ne peut faire pousser son genévrier".
nb: à noter qu'à partir de 1863, on le nomme par son vrai prénom.
13-02-1863:              "Jean abat des arbres morts".
02-10-1863 :             "La cuisinière, a eu un petit accident, suite de couche". Le docteur DARCHY, médecin de La Châtre intervient.
Le second enfant de Rose, Lucien, né le 22-03-1863, n'a pas fait les honneurs de l'agenda.
26-05-1864 :             "On craint qu'il ne gèle encore. Le jardinier se décide enfin à rester et à rabattre un peu ses prétentions. J'en suis bien aise".
À partir de fin juin 1864, Alexandre MANCEAU, chassé de Nohant par Maurice, les agendas sont tenus exclusivement par George.

Le tome 4 (1867-1871)
12-06-1867:              "Au concours de La Châtre, Renaud obtient la médaille d 'or".
22-08-1869 :             "Maurice congédie le jardinier qui avait fait de sa maison
une auberge ".
25-08-1869 :             "II réapparait et arrose. Il était temps".
01-09-1869 :             "II se présente un jardinier". Du nom d'Henri COURTILLET

Et pour la suite de cette histoire ...
Je viens d'apprendre par Jacqueline MOLINATTI, une descendante directe de Renaud, qu'une marionnette à son effigie existe dans le petit théâtre de Maurice SAND.
L'histoire aura donc une suite, après une visite à Nohant.

mercredi 12 juillet 2017

La fin du voyage



Nous voilà donc de retour à la maison. 
Le compteur du combi a totalisé 13 165 km, pour une quarantaine d'étapes, 12 jours d'arrêts pour visites et un peu plus de 1 000 litres de gas-oil consommés. Il ne nous reste plus qu'à régler notre compensation carbone.
Nous avons bénéficié de 35 jours de soleil, pour 7 de pluie. Bien entendu et nous nous y attendions, les températures au nord du Cercle Polaire, malgré des journées continues de lumière, voire de soleil, n'ont guère été supérieures à 12°. Il a même gelé au Cap Nord.

Une fois ces chiffres donnés, il nous reste à faire nos comptes, mais n'ayant pas fait d'excès particuliers, nous pensons que le budget est marqué plus lourdement par le carburant : de 95 centimes en Lituanie à 1,60 en Norvège. 
Les terrains de camping, où nous nous arrêtions 2 jours sur trois, étaient plus chers en Norvège : jusqu'à 40 € la nuit et de l'ordre de 30 à 35 € en Finlande et en Suède. Les visites que nous multipliions bien sûr, à une ou deux par jour en moyenne, pouvaient être parfois assez chères : 20 € par personne en Scandinavie, mais parfois réduites au tarif retraité de 10 à 50%. 
Quand aux repas et autres petites dépenses, c'était comme la maison...
 Nous avons essayé de rendre notre blog attractif et riche d'informations les plus diverses, comme le sont nos voyages en général.
Nous trouvons ce moyen de donner des informations, extrêmement plaisant malgré le travail que cela demande et les ruptures fréquentes de wifi.

Pour finir je listerai, ce dont j'ai pu oublier de vous parler, à savoir dans le désordre :
Des us et coutumes, pas bien éloignées des nôtres, mais quand même : l'extrême respect du code de la route, de la nature et de la propreté.
Partout nous trouvons des toilettes publiques impeccables et avec du papier. Quand on sait qu'aux États-Unis, existe un guide sur les toilettes publiques de France, nous devrions parfois avoir un peu honte.

 Voir cet affichage dans les toilettes d'un musée en Finlande :

Le kamasutra des toilettes

La politesse est souvent absente des échanges, surtout dans les Pays Baltes et comme dans bien des pays du Monde l'on ne se fait pas la bise, mais plutôt une plus ou moins chaude accolade.

Les fleurs sont très importantes dans les échanges et sont l'objet de cadeaux courants. C'est vrai qu'elles sont attendues longtemps après un long hiver. 

Marché de Tallin


Le muguet était à peine en fleur fin mai en Lituanie et pas encore fleuri à la mi-juin en Finlande.
Des camions frigorifiques hollandais, alimentaient directement des fleuristes en Finlande, comme sans doute dans d'autres villes de Scandinavie.


Un muguet à peine fleuri à la mi-juin au centre de la Finlande
Les stations services, sont vraiment les "dépanneurs" de Grand Nord. L'on y trouve tout et à toutes heures. On y mange et on y boit, l'on y fait sa toilette et bien entendu, l'on y fait les vidanges (très utiles pour les camping-cars) et les pleins de son véhicule.

Nous avons été étonnés par la passion des Scandinaves, pour les vieilles voitures américaines des années 1950 et 1960. Certains poussaient même leur passion du tunning, à la trash car (voiture poubelle, plutôt rouillée).

Nous n'avons pas souvent mangé autant de fraises et de pommes de terres nouvelles (les premières russes et ensuite scandinaves).

Nous nous étonnions de la parfaite tonte des pelouses..., l'explication vint vite, lorsque nous vîmes beaucoup de tondeuses robots œuvrer dans les jardins.

Et puis ce point remarquable qui permet de communiquer partout.
 L'on parle anglais à 90%. Les Samis sont peu anglophones.

 Quand aurons-nous ce degré de performance chez nous, pour échanger et par conséquent pour commercer avec le reste du Monde ?


À Trelleborg, sur la cote sud de Suède, la pluie marque les habitudes et l'art des rues.

lundi 10 juillet 2017

Amsterdam


Le vendredi 30 juin vers 17 heures, nous arrivions Van Ostadestraat, chez Thomas et Géraldine.
Le sentiment est particulier, celui d'avoir terminé notre voyage.
Amsterdam est pour nous un port d'attache, nous nous y rendons deux fois par an pour rendre visite à nos enfants.
Hormis cet intérêt, Amsterdam est un endroit singulier. Singulier par son urbanisme, son ambiance et par sa charge historique. Nous nous y sentons bien et réflexion faite avec Rosita, c'est la capitale européenne que nous préférons, avant Berlin, Paris et Londres. Et je ne pense pas que les capitales des cinq pays nous restant à arpenter sur notre vieux continent : Tirana, Bucarest, Minsk, Kiev et Chisinau, viendront détrôner notre hit parade.

Amsterdam, ce sont ces vieux immeubles qui longent des canaux immuables depuis plus de cinq siècles, à l'image des tableaux de l'Age d'Or de la peinture flamande.


Les canaux parties intégrantes de la ville, sont des lieux de convivialité et de joies de vivre
Canaux, vélos, boulot, dodo ...
Une ville dynamique et commerçante depuis des siècles
Amsterdam, c'est la capitale du pays du vélo, dont le nombre est devenu un vrai problème de circulation et de ... stationnement.
Pour 800 000 habitants, l'on en compte environ 500 000 qui envahissent quotidiennement la ville. Le parking (à vélos s'entend...) de la gare, en compte plus de 10 000. Reste le soir à retrouver le sien.
Les vélos occupent l'espace

Stationnement sur une péniche près de la gare
Amsterdam, c'est aussi la capitale de l'autre pays du fromage, la chanson de Jacques BREL, etc .., tout cela à environ 800 km de l'Anjou.

Stand de fromage au marché
La Hollande c'est aussi le pays des tulipes (au mois d'avril-mai) et des moulins.




S'il est une maison de la tolérance à Amsterdam, elle ne se trouve pas dans le quartier chaud, où les prostituées tiennent vitrines. Non elle est au bord du canal Prisen Gracht. C'est la maison d'Anne FRANK.
Dans l'annexe de la maison, elle écrivit durant ses deux années de vie recluse, un émouvant journal sur 300 pages de cahier. Elles y furent retrouvées après la guerre, par Otto son père, seul survivant de la famille. C'est le "Journal d'Anne Frank", traduit ensuite en plus de 150 langues, que nous nous devons tous d'avoir lu.


Anne Frank
Cette petite fille de 15 ans, cachée avec sa famille à partir de 1942 est arrêtée avec ses parents, son frère et sa sœur Margot le 4 aout 1944.
Le 3 septembre 1944 le groupe est déporté avec ce qui fut le dernier convoi du camp de regroupement hollandais de Westerbork, pour le camp d'extermination d'Auschwitz. Ils y arrivent dans la nuit du 5 au 6 septembre 1944.
En octobre 1944, les nazis regroupent à Bergen-Belsen, les prisonniers des camps menacés d'être libérés par les alliés et les Soviétiques.
Elle y mourut en mars 1945, quelques semaines après sa sœur, du typhus, de malnutrition et des mauvais traitements infligés par les nazis.

La visite de cette maison, encore une maison d'écrivain des plus émouvantes, se fait dans une ambiance que l'on n'oublie pas. Le nombre de visiteur étant volontairement restreint, (d'où d'interminables files d'attentes), il faut beaucoup de patience pour accéder aux petites pièces de l'étage et du grenier, cachettes condamnées alors par une bibliothèque.
De longues files d'attentes devant la maison des FRANK
En 2011, nous pensions aller à Bergen-Belsen, après un voyage aux Pays-Bas, mais notre programme ne nous l'avait pas permis. Cette année dans cette traversée de l'Allemagne, dont je vous parlais dans l'article précédent, nous avons réparé ce manque.
C'était le 29 juin, la veille de la disparition, de Madame Simone VEIL, elle aussi transférée d'Auchwitz-Birkenau à Bergen-Belsen début 1945.
Le camp fut libéré par les troupes britanniques le 15 avril 1945.

Seuls quelques stèles et un centre d'information très documenté, marque le site du camp, dans une grande clairière, à 70 kilomètres d'Hanovre, au centre-nprd de l'Allemagne.  
Dont celle en souvenir d'Anne et de Margot
Environ 70 000 personnes ont trouvé la mort à Bergen-Belsen, dont 20 000 prisonniers soviétiques.
Simone VEIL rappelait que la moitié des juifs français, ont échappé aux rafles et à la déportation, en grande partie grâce à la solidarité des français. Elle ajoutait qu'aux Pays-Bas, 95% des personnes arrêtées, l'ont été par dénonciations ...

Est-ce dans un souci de réparation coupable, que l'on trouve aujourd'hui devant les pas-de-portes d'Amsterdam, ces plaques, plus ou moins nettoyées, rappelant les domiciles de ceux qui ne revinrent jamais ?

dimanche 2 juillet 2017

D’Oland à Hollande




Nous sommes arrivés depuis hier chez Géraldine et Thomas notre second fils, dans le quartier De Pipe, au cœur d’Amsterdam.
La traversée de l’Allemagne a bénéficié de la rapidité des autobahn allemandes, mais nous avons pris notre temps de retraités, pour faire quelques haltes.
Effectivement cela fait plusieurs jours que je n’ai pas ouvert le clavier de l’ordinateur, mais le voyage suivait son cours avec le même esprit de découvertes à partager.
Retour à travers l'Allemagne + encart suédois

Dernières étapes suédoises, après cette belle île d’Oland : Ronneby pour une nuit de camping, puis Trelleborg, pour embarquer sur le ferry vers l’île allemande de Rügen. La côte sud de la Suède est un lieu de villégiature pour les habitants de Malmö et de Stockholm. Ils y trouvent un ensoleillement maximum. Pour nous ce fut une région de passage, sans relief particulier.
Après quatre heures de mer, nous arrivons à Sassnitz à 22 heures. La police allemande a décidé de faire un contrôle quasi systématique des arrivants, provoquant un bel embouteillage.
Notre administration est généreuse quand elle décide de prolonger de cinq ans la validité des passeports et des cartes d’identité. Elle est moins imaginative pour nous donner les justificatifs, propres à expliquer cette prorogation aux postes frontières… Enfin, le policier pas convaincu de mes explications, accepte quand même de nous laisser entrer.
Nous voilà partis dans une nuit noire, que nous ne connaissions plus depuis 4 à 5 semaines, sans la moindre idée où pouvoir nous poser. L’île de Rügen est l’une des principales régions de villégiatures luxueuses du pays, et le moindre espace est précieux.

Belles plages de Rügen
 Ce soir-là, la chance nous a souri une seconde fois, en nous faisant arriver par hasard, sur une aire de service bien aménagée pour nous accueillir. Il est 23 heures
Le matin du 27, un beau soleil, de beaux villages se succèdent chemin faisant.
Ces belles petites routes nous conduisent à Stralsund, ville d’architecture 16ème et 17ème siècle. Malgré les bombardements de la dernière guerre, cette ancienne ville de la Ligue Hanséatique, présente de beaux ensembles architecturaux.

Trois mâts ancré au musée de la mer de Stralsünd

Belles maisons 17ème siècle à redents


Fontaine à Stralsünd

Rencontre entre le contemporain et le passé
Quelques traces du temps de la RDA, voire du national socialisme ...
Quand l'ouvrier allemand était l'ami du soldat russe à la sortie de l'église.


La très belle cathédrale Saint Nicholas de Stralsünd
Son portail

Ses arcades colorées
Une rue de Celle, vivante et sa succession de vieux bâtiments
 Ensuite c’est l’autoroute vers l’ouest, pour nous rapprocher au mieux, d’une autre très belle ville, elle exceptionnellement préservée des destructions : Celle. Ce sera l’une de nos découvertes du lendemain, sous un heureux soleil là aussi.
 
Le Rathaus de Celle, à savoir la maison de ville
Belles maisons de Celle
 Quelques kilomètres avant, nous ferons un arrêt, promis en 2013, à Bergen-Belsen. Et il est de circonstance, à l’annonce de la mort de Simone VEIL. Mais ce sera l’objet du prochain article, lié à Anne FRANK et à Amsterdam.
Enfin cette journée se terminera à Osnabrück, ville chère aux angevins, pour être jumelée à Angers depuis 1964.
Le Dom (cathédrale) d'Osnabrück

Belle maison à Osnabrück

Jean-Luc ce 1er juillet