L’Écosse
offre bien des aspects différents, mais les plus attachants sont à mon humble avis,
comme les plus beaux à visiter : les Highlands, ses îles, ses
« glens » (vallées), ses« bens » (montagnes) et ses « lochs » (lacs et fjords). S’y
mêlent là encore, l’histoire souvent tragique du pays, ses légendes et les
mystères de ses grands espaces bruissant aux vents, comme de ses mille cascades.
Ces
musiques naturelles, ces cris de batailles, comme ces appels répétés à la
liberté et à l’indépendance, auront sans doute données les teintes nostalgiques
de sa musique, aussi nuancée que les couleurs des tartans de ses différents
clans. J’ai là aussi une pensée émue pour mon ami Peter, écossais jusqu’au fond
du cœur, du clan des Mac Gregor si je me souviens bien, décédé il y a cinq ans.
Nous pensons très fort à Whada son épouse, à Glen son fils et à sa petite
famille.
En cette
fin d’été et à ces latitudes septentrionales, la lumière du soir est rasante.
Mais elle est d’autant plus précieuse et remarquable, qu’elle se fait rare les 300 jours de pluie que connait l'Ecosse.
Le chateau de Stalker, inaccessible fief des Stuart |
Nous ne
nous décourageons pas de tant d’eau en si peu de jours et nous poursuivons des
routes qui n’en finissent pas de tourner, sans jamais en voir le bout.
Aujourd’hui
deux points particuliers : Glenfinnan et les ruines du château d’Urquart
GLENFINNAN :
le lieu est doublement mythique.
Tout
d’abord celui du retour des Stuart en terre d’Écosse en 1785 à la reconquête du
royaume perdu. Je n’ai pas été sans penser au grand tableau de la
bibliothèque du château de Serrant, près de chez nous, représentant Jacques III,
prétendant à la couronne d’Angleterre comme d’Écosse et le comte de Walsh
seigneur des lieux.
La colonne de Glenfinnan |
Un
monument, vénéré par les indépendantistes présents dans leurs tenues
traditionnelles, y est élevé à la mémoire de cette deuxième tentative de
soulèvement de 1785, par Bonnie Prince Charlie Stuart, prétendant d’alors
(tentative échouée elle aussi), et aux highlanders victimes de ces combats.
Seconde
raison de pèlerinage, pour les plus jeunes, le viaduc en toile de fond, où deux
fois par jour passe le train à vapeur qui emmène Harry Potter dans trois volets de ses romans, le train des Jacobites.
Le château
d’URQUART :
Des ruines
dont la silhouette revient souvent dans l’iconographie écossaise et pour cause
elle borde le loch Ness. Ses eaux alentours habiteraient Nessie, le fameux
monstre marin qui refait sa réapparition de temps en temps, pour mieux relancer
le tourisme en Écosse.
Nous avons
bien scruté les horizons pluvieux de ce grand loch cet après midi, mais rien ne
nous a vraiment frappé, pas même une risée d’eau. En 1969, le chauffeur qui me
fit longer cette rive m’avait donné un conseil précieux : « Si tu
veux le voir, il te faut d’abord avaler cul sec au moins dix whiskies, tôt le
matin. Ensuite mets-toi prés des ruines du château d’Urquart et tu as des
chances de l’apercevoir ! »
Jean-Luc, le 10-08-2016
Que d'eau, que d'eau, en Anjou les restrictions sont en place, la Loire cote -0.51 m à Saumur
RépondreSupprimerA bientôt