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lundi 26 juin 2017

Une Saint Jean suédoise

Suite de notre parcours ...




Alors que La Ménitré prépare, puis aujourd’hui fête la Saint Jean, en Suède ce seront trois jours de célébrations qui viendront marquer le solstice d’été.
La Saint Jean est après Noël, la fête la plus importante pour les suédois.
 La Saint Jean est ici un jour férié, fixée le samedi autour du 24 juin (St Jean-Baptiste), tout ferme durant trois jours, à quelques exceptions près. A La Ménitré, le décret royal de Louis-Philippe fixait notre fête le lundi suivant le 24, elle a lieu maintenant le dimanche.
Nous avons, sur les recommandations de notre guide Lonely Planet, rejoint dès vendredi soir Leksander, où se déroulerait la plus réputée Saint Jean de Suède, réunissant chaque année plus de 20 000 personnes. Effectivement ce fut animé et festif.
Dans une grande prairie en forme de cuvette, la foule était là réunie, attendant après musiques, groupes folkloriques et chorales, que soit dressé le mât de mai.

La Saint Jean 2017 à Leksander

Toutes les femmes, les demoiselles, mais parfois les garçons, rivalisent pour la beauté de leurs couronnes.
 Les jeunes gens, plus particulièrement les filles, avaient la tête couronnée de fleurs et de feuillages.
Même dans l’inquiétude de ne pas voir arriver son prince charmant.

Dresser le mât de plus de 15 m ne fut pas simple, il fallut plus d’une heure, après des inclinaisons qui faisaient craindre le pire. Enfin, de ces épisodes hasardeux, il atteint la verticale, dans la liesse et les applaudissements. 
Il est vrai que la technique traditionnelle impose de le dresser à l’aide de perches de plus en plus longues, à la force des bras d’une vingtaine de forts gaillards.



 Dès le mât érigé, l’assistance debout, entonna un chant solennel (?) et vint danser autour.

 Ici à Leksander, c’est une grande ronde de plusieurs milliers de personnes qui s’improvisa, dans la liesse et les chants. Puis sous la pluie menaçante, tout le monde quitta l’endroit, pour aller vers les libations et le repas traditionnel de hareng (fermenté selon la tradition) et de pommes de terre nouvelles.
 


Ce mât de mai (ou mât de Midsommar), est une tradition ludique d’origine païenne, qui suivit les immigrés allemands au Moyen âge. Comme il était difficile de le décorer de fleurs en mai sous ces latitudes, l’église l’admis à condition qu’il célèbre la Saint Jean-Baptiste, d’où ce nom conservé de mât de mai.


Beaucoup de maisons sont décorées et érigent un mât dans le jardin

 Les plus jeunes entrèrent dans cette nuit la plus courte, déjà bien éméchés et bruyants.
Selon nos lectures, durant cette nuit la plus courte, une fille ne pouvait pas refuser à un garçon de l’accompagner dans la grange. Aussi « la Saint Jean n’est pas longue, mais elle remplit les berceaux », dit le dicton.

Karin et les azalées, par Carl Larsson

Le lendemain samedi, nous sommes allés visiter, à Sundborn,  la maison du peintre et illustrateur suédois le plus célèbre : Carl LARSSON (1853 – 1919). Je vous avouerais que ce fut une découverte, car je ne le connaissais pas. Je vois encore notre amie suédoise Kim me dire : « Comment tu ne connais pas Carl LARSSON ? ». Excuses-moi, mais j’ai maintenant réparé cette ignorance et avec beaucoup de plaisirs partagés avec Rosita.
 Toutes les maisons d’artistes et d’écrivains sont émouvantes. Celle-ci l’est peut-être plus encore, car elle est son œuvre en elle-même. Non seulement sa conception et sa décoration sont le fruit de son travail et celui de sa femme Karin, artiste comme lui. Mais elle fut durant toute sa vie le décor de ses tableaux. On y retrouve chaque pièce, chaque meuble et sa nombreuse famille dans ses activités quotidiennes, c’est très étonnant un siècle après.

Vue de l'intérieur

Vue de l'extérieur

La maison de Carl et Karin Larsson

Dans le village


Et puis pour finir là cette page, il faut que je vous montre une autre rencontre étonnante de cette matinée là. 


Eh oui, un élan. Cet animal devenu un mythe durant notre voyage. Cet animal discret si difficile à voir, fut capturé par le regard avisé de Rosita.
Lui aussi fut bien surpris de nous voir là, sur ce chemin de traverse, pris par inadvertance, piste non revêtue dans la forêt. 

échange de regards ...

J’imagine qu’en rentrant ce soir, il dira aux siens : « Tenez ce matin j’ai aperçu des Français !». Et on lui répondra sous les rires sarcastiques de la maisonnée : - Arrêtes de te vanter, ce n’est pas possible, il n’en vient jamais par ici ! »

Jean-Luc ce jeudi 25 juin

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