Nous sommes arrivés dimanche 18
juin, sous une pluie battante, dans cet archipel considéré être, comme l’un des
plus beaux coins de Norvège. Malgré nos incantations, le plafond de nuages qui
nous a accueilli, ne nous a accordé que quelques timides éclaircies jusqu’à
mardi matin.
Ces pics qui tombent dans la mer
depuis des altitudes de plus de 600 – 800 m, ont toujours été enveloppés et
leurs sommets masqués. Les K-Way et les chapeaux de pluie ont toujours été de
mise, dés que nous sortions du combi, même pour aller à la plage…
La plage d'Haukland |
Falaise de basalt près de Kiken |
Une signalisation fort à propos, pour éviter de renouveler une erreur |
Dommage pour les photos, elles
sont bien ternes. Plus nous descendions au sud et plus les villages de pêcheurs
aux « rorbuers » rouges
(les maisons de pêcheurs, aujourd’hui converties en résidences touristiques)
devenaient photogéniques, mais difficiles à imprimer sur les mémoires (les
nôtres et celles de nos appareils).
Nusfjord |
Le sèchage du cabillaud qui va devenir morue |
Sans oublier les têtes |
Ces petits ports, restent très
actifs. Les Norvégiens n’étant pas dans l’Europe, n’ont pas de quotas de pêche
à respecter. Le cabillaud, ou la morue (ce même poisson salé ou séché), se
pêche entre février et avril. Nous avons actuellement, le spectacle de toutes
ces prises consacrées au séchage, dont les têtes feront les bonnes soupes du
prochain hiver.
Comme dans le cochon chez nous,
ou le renne en Laponie, tout est bon dans la morue. Souvenons-nous de l’huile
de foie … oui nous nous en souvenons, c’est sûr !
Le chantier de Ballstadt |
Très fréquenté par les mouettes rieuses |
Le port de Reine |
L'an dernier je vous présentais le nom de localité le plus long du Monde, au Pays de Galles, cette année l'un des plus courts (lire Ô) |
Le port de "Ô" ... |
Si nous avons pu rentrer au nord
de l’archipel par un pont, arrivés au sud 250 km plus loin, nous voilà à trois
heures de ferry du continent. Le port de Bodo en est à la fois le terminal et
le début de la route n°17.
En juin, pas encore trop d'affluence |
Nous avons en France la nationale
7, les U.S. la route 66, eh bien pour la Norvège il faut compter avec la route
17.
Cette route part de Bodo et
rejoint, après 670 km Steinkjer, en suivant ses fjords, les enjambant par des
ponts, des tunnels, ou des ferries. Autant dire un parcours à une moyenne
ahurissante de 30 km/h.
Profitant de quelques éclaircies, nous avons
apprécié de bien beaux paysages.
A bord du second ferry que nous avons
emprunté, nous avons recoupé le Cercle Polaire, marqué d’un globe sur la rive,
copie réduite de celui du Cap nord.
Re passage du Cercle Polaire |
Nous reprenons la route 17
Première étape : le Saltstraumen,
fjord enjambé par un très haut pont, long de 760 m. Du haut de ce pont à 50 –
60 m, l’on peut assister à un phénomène naturel, né du conflit entre les flux
de deux fjords communiquant, aux heures des marées montantes et descendantes et
qui créent un maelström spectaculaire. Les tourbillons que nous avons bien vus,
peuvent finir par se combiner en un grand vortex de 15m de diamètre, créant un
creux de 4 à 5m. Malheureusement, et bien qu’ayant assisté à deux marées, nous
n’avons pas eu la chance de voir ce bouquet final. Sans doute le coefficient de
marée faible et la lune en auront été la cause. Néanmoins le spectacle était déjà
surprenant.
Formation des tourbillons au Saltstraumen |
Les oiseaux veillent aux remontées de poissons et de crevettes |
Et les pêcheurs aussi, malgré le danger |
En route nous apercevons l’un des
grands glaciers norvégien, le Svartisen,
dont une des langues descend assez bas vers le fjord. Malheureusement lui aussi
se rétrécit comme une peau de chagrin. Merci Mr TRUMP, de l’aider à disparaître
plus vite !
Le glacier Svartisen |
Voilà, nous sommes entrés ce
jeudi 22 juin en Suède par une route très secondaire, où durant cette journée
nous aurions pu compter les véhicules nous croisant. Nous étions en Laponie
suédoise.
Nous nous sommes égarés durant 20 km sur une
piste de terre, suite à une différence entre la signalisation routière et la
carte…
Enfin ce soir nous sommes à
Dorotéa sur un agréable camping, pour la lessive et la mise à jour du blog.
Enfin, si la connexion ne se montre pas trop capricieuse et les moustiques
tenaces.
Nous pensons bien à vous tous,
sous cette canicule d’exception. Ici, nous sommes entre 10° et 13° dans la
journée.
Samedi prochain, c’est jour férié
en Suède pour la Saint Jean. Mais la fête paraît-il dure de vendredi au
dimanche. Ce pourrait-être le sujet du prochain post.
La Ménitré est un peu à l’heure
de la Suède, puisque ce week-end c’est aussi la fête de la Saint-Jean. Par ces
températures, la Piautre devrait couler à flot.
Nous entrons en Laponie suédoise, quand un renne tente de me doubler par la gauche ! |
Jean-Luc ce jeudi 22 juin
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