Commencé en 1228,
le chantier fou de construction d’un château-fort de type philippien, durera
bien 25 ans pour arriver à son terme.
Hier nous
étions donc sur le site, visitant l’année 1247 du calendrier guédelonien ;
un vrai voyage dans le temps !
Nous y étions
venus il y a six ans. Les travaux avancent remarquablement et déjà la patine du
temps se fait sentir sur les maçonneries que nous avions trouvées bien neuves
en 2010.
Si vous vous
perdez au hasard de cette belle campagne bourguignonne de Puisaye, le pays de
Colette, ou si vous y allez intentionnellement, alors vous serez étonné de
l’ouvrage en cours.
Cinquante
salariés et deux à trois cents volontaires, jeunes, retraités, volontaires le
temps d’un stage de bâtiment pur, s’ingénient avec les méthodes du XIIIème
siècle, à construire ce déjà beau monument.
Le site
choisi pour ce château à l’histoire et aux personnages totalement imaginaires,
rassemblait les matériaux de base nécessaires : une carrière de grès pour
les pierres, la terre d’argile et pour le sable ferrifère de surcroit, une
forêt de chênes et de l’eau. Seules les
pierres de taille calcaire ont dues être apportées d’une carrière proche et la
chaux est de fabrication industrielle. Les éléments de sécurité sont contemporains
de nos normes drastiques : casques, chaussures de sécurité et cordes de
levage.
Sinon aucune
énergie électrique, ni moyens ou outillages modernes, sont admis sur le site.
Les outils et les éléments métalliques sont
forgés sur place, à partir du minerai de fer de la carrière, mais complété
néanmoins de billettes de fer brut du commerce, pour compléter les besoins. Les
forgerons et taillandiers sont à l’ouvrage.
Les éléments
de charpente et les outillages, allant de la charrette du cheval, des cages d’écureuil
pour monter les charges, les brouettes et manches d’outils, sont l’affaire des
charpentiers.
Les cordages
courants sont également réalisés sur place, comme les tuiles et les carrelages.
Les teintures
naturelles sont extraites des cultures réalisées sur place, venant colorer les biaudes
et les badigeons.
Le projet se
veut autarcique au maximum. Sur place sont élevés cochons, oies, poules, ânes
et le moulin existant restauré produit de la farine panifiable. Mais sont-ils
suffisants pour nourrir tout ce monde, les 300 000 visiteurs /an
compris ?
Difficile de
tout résumer, mais il faut aller voir pour se rendre compte de cette belle
aventure. Nous restons émerveillés par la tâche colossale des tailleurs de
pierre.
Mais
dépêchez-vous, la construction risque d’être achevée en 2025 !
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