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mardi 18 juin 2019

Dernière étape roumaine, les Maramurès


Cet itinéraire prévisionnel aura donc été modifié dans notre sortie au nord et différent en Transylvanie
 


Nous terminons notre découverte de la Roumanie, par une autre belle région : Le județ de Maramureș, le « Pays du bois », au nord-ouest du pays.
C’est une région rurale avec un respect marqué des modes de vie traditionnels. Ce dimanche et lundi, c’était la Pentecôte orthodoxe.
Le réveil des villages, pour appeler aux offices ne manquait pas de sonorité de cloches à toutes volées et de carillons harmonieux. 

 Même dans les cimetières l'on fait les foins, à sécher en tréteaux.

Les hommes et les garçons avaient mis leurs chemises blanches, des pantalons sombres et de petits chapeaux. Les femmes et les petites filles portaient de jolis corsages brodés et de belles jupes colorées, sur d’épais jupons. Nous avons été frappés par la dévotion qui se manifestait dans chaque village.
La région est surtout réputée, pour ses églises de bois, des XVIe et XVIIe siècles, des merveilles de charpenterie et d’ébénisterie.
Une autre curiosité : le cimetière joyeux de Sapanta, que nous avons découvert entre deux orages.
Mais je laisse parler les photos

Au monastère de Barsana, la force du nombre et de la dévotion
Des chapeaux en tous genres
 Une belle petite famille

L'église de Bogdan Voda

Celle de Rozavlea et ses belles fresques

 

Le portail de l'enclos paroissial

L'église de Budesti

 

 Son entrée et son échelle de 12 m pour monter au clocher

 

 

A Sarbi,  jour exceptionnel, décor d'exception, ...
... et belles rencontres.

  Le cimetière joyeux de Sapenta, une œuvre originale du sculpteur Ioan Stan Patras (1909 - 1977) et de son apprenti qui le perpétue. Une belle harmonie de bleus, les défunts sont représentés dans leurs activités, ou les causes de leurs trépas. Un poème écrit en langue locale raconte de manière joyeuse le défunt. Une belle égalité dans la mort.

      






 Ce soir mardi 18 juin, nous voilà arrivés à Košice , grande ville de  250 000 habitants.

Nous avions projeté de transiter par l’Ukraine, mais au poste frontière, un douanier roumain nous a dissuadé de prendre notre route, tellement elle était actuellement impraticable. Alors marche arrière et en route vers la frontière hongroise, à travers une région que nous avions parcourue en 1998, dont la ville, le cru plutôt, celui fameux des vins de Tokay.

Au chapitre des horreurs, en Roumanie nous étions au pays du comte Dracula, enfin plus au sud en Transylvanie, le château de Bran ayant servi de cadre imaginaire à l'écrivain Bram STOKER.
Hier nous étions à : Sighetu Marmatie. Son histoire est celle d’un incroyable paradoxe qui dépasse les lois du hasard, jugez-en :
Dans cette ville existât entre 1948 et 1977, le plus grand centre concentrationnaire, voulu par le régime communiste pour réduire au silence toute opposition. 600 000 prisonniers (!), pour beaucoup leaders démocrates et intellectuels, y entrèrent. Peu en ressortirent, victimes des tortures, de malnutrition, de maladies et assassinés. Cette prison est aujourd’hui transformée en musée des victimes du communisme et de la résistance.
A deux pas de là, quelques rues plus loin, était né en 1928, Elie WIESEL, Prix Nobel de la Paix en 1986 !!! … quand l’Histoire culbute les lois du hasard !
Il a passé son enfance dans cette maison, aujourd’hui musée (hélas fermée le lundi), jusqu’au jour où les S.S. sont venus le rafler avec ses parents, pour être déporté à Auschwitz-Birkenau, puis à Buchenwald.
Il y perdra sa mère et la plus jeune de ses trois sœurs, gazées dès leur arrivée, puis son père, avec lequel il avait passé tout son temps en déportation.
(à lire La Nuit, témoignage de ces années d’horreur, Les Éditions de Minuit - 1958 ; réédition en 2007 avec une nouvelle préface d'Elie Wiesel.

Elie WIESEL est décédé en 2016, après une humiliante controverse née des milieux négationnistes et pour ses positions sionistes appuyées à l’encontre de la Palestine.




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