Kyoto, dernière journée

  

La bambouseraie d'Arashiyama

 Quatre jours à Kyoto, n'auront pas suffit à en faire le tour.

     Certes ces villes n'ont pas de limites, mais Kyoto concentre ses richesses dans un périmètre bien accessible à pieds et par son réseau dense de transports en commun.

     Vingt pour cent des "Trésors nationaux" du Japon (l'équivalent de nos Monuments historiques), y sont présents. Ce sont 1 600 temples bouddhistes, 400 sanctuaires shinto et plus de 200 jardins, tous plus beaux les uns que les autres, qui font le plaisir des touristes, et les français y sont particulièrement nombreux, si l'on tend bien l'oreille.
     Comme le dit Nicolas Bouvier (mon maître à penser en matière de voyage - voir son remarquable "L'usage de Monde"), dans ses "Chroniques japonaises", "la densité culturelle est si forte que, tout occupé de savoir, de distinguer, d'apprendre, on n'a parfois plus le temps de sentir".

     La ville compte 37 universités, ayant produit nombre de prix Nobel. Ce qui fait dire à Nicolas Bouvier, lui encore : "Jetez une pierre au hasard et vous y blesserez certainement un professeur".

     Quand l'on pense que Kyoto était sur la liste des quatre villes choisies par le gouvernement américain pour larguer une bombe atomique en 1945, l'on a encore-là froid dans le dos, en admirant aujourd'hui toutes ses merveilles.

     L'on comprend le sentiment francophile des kyotoïtes, qui connaissent leur Histoire, quand on découvre qu'elle fut épargnée du dernier choix U.S., grâce à  l'orientaliste français Serge Elisseeff qui était alors conseiller à la Maison Blanche.

     Bien sûr restent toujours les tremblements de terre, dont un en moyenne par jour (!). Ils sont de plus ou moins faible intensité.

Quelques exemples des derniers mesurés ces derniers jours, dans un rayon de 100 km et mentionnés sur internet à l'adresse https://sismique.zone/kyoto :

- De magnitude 4,2, il y a 2 jours, à 96,2 km au sud-est de Kyoto,

- De magnitude 4,9, il y a 3 jours, à 53,8 km à l'est de Kyoto,

- De magnitude 5,1, il y a 3 jours, à 22,3 km à l'ouest de Kyoto,

     Nous n'avons rien ressenti encore, soit que nous étions trop occupés, soit que nous dormions bien, fatigués de nos longues marches quotidiennes.

     Le dernier grand tremblement de terre dans la région, date du 17 janvier 1995. 
Il fit 6 500 morts malgré des normes constructives performantes.

 Nous visitions cet après-midi, le temple Sanjusangen-do, 

un bâtiment du XIIIème siècle qui de par sa construction,

 a résisté à tous les séismes.

 Et c'est tant mieux ! Il abrite sur 120 m de long, les statues de 1001 déesses Kannon.

Une merveille !  (photo internet, les prises de vues étant interdites)

    Un autre de nos objectifs inscrits dans notre voyage, après la floraison (ratée) des glycines dans l'île de Kyushu, était ce 15 mai, la grande procession shinto du Aoi Masturi, l'une des trois dans l'année. 
    Si les couleurs et animation étaient intéressantes, la procession des 500 personnages, bœufs et chevaux, se déroulait sans musique, ni applaudissement (pour ne pas perturber les chevaux). Seul les déclics des milliers d'appareils photo (à 98% de fabrication japonaise) venaient troubler une manifestation plutôt calme.

 Le samouraï

 Femme noble et femmes de compagnie

La princesse sur son palanquin

Et toujours des images apaisantes de jardins

 

Avant hier c'étaient les parapluies, aujourd'hui ce sont les ombrelles.

Des rencontres fortuites entre les jardins et la ville ...

Ou d'autres entre le bus et le marché, dans une cordiale spontanéité ...

 

Bon appétit, ou bonne nuit !