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samedi 19 mai 2018

Kamakura, ville zen

    Kamakura est une petite ville d'environ 120 000 habitants à une cinquantaine de kilomètres au sud de Tokyo. Reste à savoir ce que l'on appelle le centre de cette plus grande métropole du Monde, avec ses 30 millions d'habitants, disons la gare centrale.
     C'est notre dernière étape avant de retrouver demain, nos amis Tsutomu et Nahoko, au bout d'un des quais de cette immense gare.
     Kamakura est une ville intéressante, riche d'une histoire essentielle dans celle du Japon.
Elle a été le siège du gouvernement central aux XIIIème et XIVème siècle.
L'architecture y a été bien préservée, avec 65 temples bouddhiques et 19 sanctuaires shintos.
Nous avons  croisé cet après-midi dans l'un d'eux un mariage dans la tradition shinto.

C'est samedi ... le jour des mariages


     La cérémonie est austère et solennelle, 
accompagnée d'une musique qui l'est tout autant.

     Comment distinguer les temples bouddhiques des sanctuaires shintos ?
     Les premiers sont d'une architecture (bois en l’occurrence au Japon, sauf exceptions) sans coloration, excepté les fresques et les tableaux, alors que les seconds sont de couleur vermillon. L'espace sacré des sanctuaires shintos, est matérialisée par des torii, alors que les temples bouddhistes sont ouverts, l''entrée en est marquée par les statues des gardiens aux expressions agressives.

     L'on retrouve par analogie, une même démarche des croyants, dans les religions. L'on vient au temple comme à l'église, ou à la mosquée, chercher le réconfort de ses incertitudes, les indulgences des prieurs, l'absolution de ses fautes, la communion collective de ses croyances.
     Seules nos cultures, nous ont élevés et enseignés dans l'une ou l'autre de ces religions. Et puis la maturité, la science, la philosophie, la raison et la laïcité, nous en ont pour certains éloignés.

     En observant les nombreux visiteurs de ces temples durant notre voyage, j'ai aimé les regarder avec un déférent respect, du plus indifférent visiteur au plus dévot d'entre eux.

 Les ablutions des mains et de la bouche pour se purifier

 L'on tire au sort, pour 100 yens (80 centimes d'euro), 
une prédiction (onmikuji) ... heureuse, on la garde dans son portefeuille ...

 Sinon, on l'accroche en papillon, pour que  la chance tourne.

     D'entre les temples de Kamakura, le plus célèbre est celui de Daibutsu, où trône en extérieur un imposant bouddha, sur le modèle de celui de Nara, mais plus petit (11 m 40).



     Le vieux temple le Kencho-ji, nous a le plus séduit. Est-ce le fait que nous l'avons visité en fin d'après-midi, loin des foules? Peut-être. Toujours est-il qu'il y régnait une atmosphère de plénitude, dans un cadre superbe.

 Sa porte d'or

 le Kencho-ji,

 Et son arbre de Jupiter de 760 ans

      De notre "récolte du jour", j'aurais pu vous parler encore des quatre autres temples que nous avons visités et de la très belle maison d'un prince du XVIIème siècle, mais cela pourrait sembler fastidieux à certain.
     Le blog a pour but de montrer par l'image surtout, quitte à susciter bien des interrogations. Elles alimenteront nos discussions à venir, de vive voix, ou par la toile.

     Demain Tokyo. Je ne suis pas sûr de trouver le temps de nourrir ces pages avant notre retour.
     Nos marathoniens d'amis ont dû nous préparer un programme chargé et au pas qui est le leur. Aussi je remets à cette fin de mois, la ou les pages terminales.

    Allons ouvrir quelques photos.

Entrée de temple et bel arbre en nuages


      Nous sommes au royaume des chaussures plus grandes que sa taille, ou de la sandale japonaise. Explication : l’on se déchausse sans cesse. Au temple bien entendu, mais aussi à la maison.
 

     Zori, geta ou chikatabi, la chaussure traditionnelle japonaise se porte par contre uniquement à l'extérieur. Souvent rehaussée pour éviter les salissures elle est très légère (en bois de paulownia) afin de permettre une marche aisée.
      Le repas du midi est souvent assuré par le bento. On en trouve généralement dans les gares, de tous genres, les boutiques de bento, rivalisent d'originalité pour ne pas en faire un menu standard.

La présentation y est soignée.
    
     J'aurais pu vous parler aussi des écoliers. Des plus petits qui (quatre ans environ), qui prennent bus et trains seuls, aux plus grands qui se comportent comme tous les ados du monde. 
     Toujours est-il que l'uniforme est de rigueur. Mais l'ordre et la discipline, n’empêchent pas un peu de fantaisie !
      Et toujours de belles rencontres.





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