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vendredi 31 mai 2019

Tirana et l'Albanie


  L'exemple même d'un camping dont on se souvient pour son ambiance agréable : le Tirana camping


Je reviens un peu en arrière, après une histoire commencée néanmoins en Albanie. N’oubliez pas que les articles les plus anciens sont en bas de page : « articles plus anciens ».

Après une file d’attente courte en véhicule, mais interminable en tergiversations, nous voilà en Albanie.
Nous sommes tout de suite étonnés par l’ordonnancement des champs, l’élégance des maisons et la propreté, toute méditerranéenne quand même, de l’environnement. Les préjugés tombent de nos regards surpris.
Ce n’est pas en quelques jours que nous aurons une opinion élaborée et objective du pays, mais nos expériences même fugitives viendront étayer un début de perception.
N’oublions pas que nous sommes là dans ce qui fut le pays le plus fermé d’Europe durant plus de 40 ans après la guerre. C’était notre « Corée du nord d’Europe ».

Son leader, communiste orthodoxe, indéboulonnable d’alors : Enver HOXHA, après s’être allié à la Yougoslavie de TITO pendant la guerre, s’en éloigne pour se rapprocher du grand frère soviétique STALINE. A la mort de ce dernier en 1953, il se lie à la Chine de MAO. Mais en 1976, rejetant le rapprochement de Pékin et Washington, il s’enferme dans un nationalisme paranoïaque … ce qui s’appelle une dictature.
Son régime sanguinaire fit disparaitre 6 000 « traitres à la nation ». 


 Ce temps là (il y a plus de 30 ans), ayant laissé de si mauvais souvenirs, les blockhaus se font rares et disparaissent dans la travaux d'aménagements.

Il fait construire 70 000 blockhaus dans le pays, pour prévenir de toute attaque venant d’on ne savait où. Et ainsi de suite, la liste des absurdités est longue.
L’embrigadement, la surveillance et la délation étaient une règle commune et permanente. 


 Dans le centre de Tirana, sous ces aimables immeubles administratifs régnait l'enfer.

Sous des mètre cubes de béton, les services de sécurité, n'avaient qu'a cueillir le citoyen repéré ...


... pour une entrée sans un retour certain.



 Un fichage systématique.

L’embrigadement aussi : comme me le racontait ce matin mon interlocuteur. A l’école par exemple, l’on initiait au tir, les enfants de 4 et 5 ans, puis à la pose de mines à 8 et 9 ans, à l’arme lourde à 13 et 14 ans et enfin on les incorporait à 18 ans, pour quatre années de service militaire.
 

Le musée d'une Histoire encore sélective
dans une enveloppe austère, cadeau chinois des années 60

Je ne continuerai pas sur ce registre, cela fausserait l’idée que l’on aurait de l’Albanie aujourd’hui, trente-quatre ans après la mort du dictateur et de son régime. D’autant que le pays est souriant et les Albanais, que nous avons rencontrés, étaient très avenants. Il y a du soleil, les prix sont bas, la mer belle parait-il au sud et bien d’autres raisons de venir visiter ce pays.
L’intérêt architectural est limité. A Tirana par exemple, ont en fait le tour dans une petite journée.

 Souvenir ottoman du XVIIe siècle : la vieille mosquée
Une nouvelle très grande mosquée à 4 minarets est en construction,
financée par la Turquie.

Néanmoins cette journée à Tirana, m’a amené à la réflexion suivante :
Les élections européennes de cette fin de semaine dévoilent des résultats plutôt décevants pour les démocrates. Nos démocraties, que l’on croit immuables et protégées de tout dérapage, sont exposées aux mêmes risques que l’histoire de ce pays.
Il suffit d’un ou d’une personne charismatique, des idéologues nationalistes et xénophobes, la peur de l’autre, l’acculturation et la rumeur jusqu’à la paranoïa.


Voilà, nous y sommes. Le monde peut basculer, en institutionnalisant le populisme jusqu’à la dictature et certaines personnes sont prêtes pour ça. Ne leur donnons pas nos votes.

En fait nous sommes passés par Elbasan pour rejoindre le lac Ohrid

1 commentaire:

  1. Ne t'inquiète pas grand frère nous ne lui avons pas donné nos voix..(à ce "débile" léghiste)

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