Tous nos vétérans de Salonique ont gardé dans leurs mémoires, cette silhouette de la Tour Blanche, symbole de la ville.
Dans nos bagages,
j’avais prévu le nécessaire pour retrouver l’éventuelle tombe de Louis-Clément RAIMBAULT, un Poilu de la guerre 1914-1918, fils de Léon et Clémence
PERDREAU. Il était au moment de sa conscription domestique de culture à La
Ménitré. Il y était né le 07 mars 1891.
Soldat au 372e
R.I. il est dit sur sa fiche de «Mort pour la France le 13 octobre 1918, à
Kjucks en Albanie, d’une maladie contractée en service ».
Lors de l’écriture collective de notre livre « La
Ménitré, une Histoire entre Loire et Vallée » en 2013, j’avais imaginé
qu’il pouvait-être inhumé avec ses camarades dans le cimetière militaire de
Korça, au centre du pays. Aucune source alors, ni appel sur les forums 14-18
qui commençaient à se constituer, ne m’avaient apporté de réponse.
Le site Mémoire des
hommes, enrichi durant les quatre années de la commémoration du centenaire
de cette terrible guerre, m’apporta par des listes mises en ligne, une réponse
négative, tant dans le cimetière de Korça, que dans celui de Bitola (plus connu
comme Monastir) en République de Macédoine du Nord. Nous avons cherché à
visiter ce dernier aujourd’hui, mais les rares explications données pour le
trouver, ont eu raison de notre bonne volonté.
J’ai sans doute manqué de détermination, puisque je découvre
ce matin qu’il est bien dans ce cimetière de l’ex-Monastir, là où les forces
alliées (français en majorité, anglais, italiens et grecs) trouvèrent en
septembre 1918, une victoire décisive qui conduisit au premier des armistices
de cette terrible guerre, le 29 septembre, avec la Bulgarie (l’Armistice dit de
Salonique).
Un
certain Pierre-Emmanuel CARNO a remis à jour la fiche de Louis-Clément
RAIMBAULT , sur le site web Mémoire
Genweb et nous corrigeons ainsi nos notes :
Il
aurait été tué à Hadji-Bekar, à l'est d'Elbasan (où
nous sommes passés !), au niveau d'un pont sur le Shkumbin
Il est, dans
ce cimetière recherché en vain, tombe n° 3067, au nom de RAMBAULT.
Dommage, cela
pourra être réparé lors d’un prochain voyage, où serait déposée par exemple sur
sa tombe, un peu de sa terre natale.
Avis aux
voyageurs ménitréens.
Notre chemin
vient s’inscrire dans les pas de nos Poilus d’Orient, dont mon grand-père était
caporal infirmier au 2e bis régiment de zouaves, ainsi que celui de
Michèle LAROCHETTE notre voisine.
Nous avons
fait une émouvante visite du cimetière militaire de Zeitenlick.
Le carré français
Ce grand
cimetière est aménagé sur 3,5 ha et regroupe 8 310 corps de Français,
8 000 Serbes, 500 Russes 1 750 Britanniques et 3 500 Italiens.
C’est
sur ce plateau, au nord de la ville qu’étaient cantonnées les unités
françaises. Il a vu passer 400 000 de nos Poilus, dont notre grand-père
François BREMOND.
La chapelle
Le gardien
nous a ouvert la chapelle, dont l’intérieur est couvert d’ex-voto. La
conciergerie du cimetière a été aménagée en un petit musée, dans le cadre de la
commémoration du Centenaire.
L'intérieur de la chapelle
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