Au
dernier post, nous étions les pieds dans la neige. Heureusement, nous ne sommes
pas restés figés là. Néanmoins la météo qui nous accompagne reste morose pour
qui rêve de soleil et de côte Adriatique … mais ça viendra.
Nous
avons néanmoins un peu la chance de passer entre les gouttes. L’état du ciel
est actuellement un vrai sujet de conversation avec les gens rencontrés. Un
habitant de Nin rencontré ce matin, nous disait que le week-end passé, une
tempête avec des vents à 140 miles à l’heure (il avait vécu 41 ans aux U.S.A.)
avait ravagé les arbres fruitiers, les vignes et les figuiers. Du jamais vu de
mémoire d’homme d’aujourd’hui.
Nous
avons donc fait vendredi 17, un saut dans le Tyrol oriental autrichien. Les
villages comme les prairies et champs alentours, y sont toujours bien rangés
d’un ordre bien germanique et l’on s’attendrait presque à voir surgir entre
deux vallées un autochtone vêtu de sa lederhose
… ça existe encore !
Rentrés
en Slovénie, nous retrouvons par compte ces soupçons qui faisaient l’occupation
des camarades du Pacte de Varsovie : vérification d’identité à l’appui. Il
va falloir s’en faire une raison, avant d’aller boire une bière à Munich, dans
plus d’un mois.
Nos
camarades européens de ce côté du rideau de fer, ont été biberonnés pendant 70
ans à une vie bien réglée et sécurisée, tant pis pour les libertés et la
liberté d’expression. Ils y ont intégré des gènes de super fonctionnaires,
plutôt que d’entreprenants. L’on comprend mieux aujourd’hui, leur propension au
populisme et à ses variantes accessoires. En deux mots, en Slovénie un peu, en Croatie
un peu plus, l’accueil, le sourire et l’environnement font défaut.
En
Slovénie, un arrêt dans l’un des dits « plus beaux villages » du
pays : Skofja Loka. Est-ce le temps gris, la tristesse apparente des
indigènes, ou d’autres sentiments insondables du voyageur … eh bien non nous
n’avons pas vraiment été enthousiasmés !
Skofja Loka en Slovénie
Notre
descente le long de la frontière serbe, est venue étayer nos intuitions, nous
ramenant à l’histoire récente de cette région : les guerres entre frères
ennemis yougoslaves des années 1990, celle que l’on nomme ici, la dernière
guerre.
Les
combats entre Serbes et Croates, laissent encore apparaitre, plus que des stigmates.
Bâtiment mitraillé à Zadar, comme pour se souvenir des pires moments
Nous y voyons beaucoup de maisons
éventrées, des villages vides, des chantiers de bâtiments abandonnés, des
champs où le taillis a repris ses droits. Et pourtant c’était il y a 25
ans !
Heureusement, les jours se suivent
et ne se ressemblent pas. Le centre de la Croatie se caractérise par une
géographie et une géologie particulière : beaucoup d’eau, sur des roches
de travertin et de schiste mêlées.
Tout cela pour arriver au
magnifique site de Plitvice.
Ce sera l’objet d’une prochaine
lettre.
Encore un beau voyage au contour de l'Europe. Bravo !
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