Le carillon de la basilique Notre-Dame de
Paray-le-Monial, a réveillé nos sains esprits du premier matin… nous étions
déjà en route.
Il aura suffi d’enjamber notre beau Jura, pour
arriver au pays des trains à l’heure, du vrai gruyère, des belles montres et
des coucous, d’une nature si propre qu’on a toujours peur de la salir, des
banques et du chocolat et puis j’oubliais le couteau suisse. Vous savez celui
qui est moins bien qu’un vrai tire-bouchon, qu’un vrai poinçon, enfin peut-être
aussi qu’un vrai couteau !
Nous avons toujours en fin de compte aimé la
Suisse, et sans que ce compte en soit bancaire !
C’est la cinquième fois que nous faisons escale à
Martigny et chaque fois pour la même raison : les sublimes expositions de
la Fondation Gianadda ;
En 1973, deux frères architectes à Martigny,
Pierre et Léonard GIANADDA, se heurtent à un site archéologique gallo-romain,
sur un site où ils doivent construire une tour de 17 niveaux. Ils transforment
leur projet en une idée de musée, afin de réunir ce qu’ils viennent de
découvrir, enrichi des autres trésors des fouilles faites dans la ville.
Malheureusement Pierre GIANADDA décède en juillet
1976, dans un accident d’avion en Italie. Léonard décide alors de transformer
leur projet en une fondation entièrement dédiée à l’art, en souvenir de son
frère. Il finance lui-même le projet.
Ainsi chaque année deux expositions de peinture
exceptionnelles sont présentées au public, s’ajoutant aux autres manifestations
(concerts, sculptures,photos,…) et aux collections personnelles des deux
frères.
Mais ce qui nous fait courir comme beaucoup
d’autres (10 millions de visiteurs en 40 ans), ce sont ces fameuses expos
temporaires réunissant sur même thème des œuvres souvent inconnues, sorties
parfois des coffres des collectionneurs privés.
Cet été donc le thème est : « Les
Trésors Impressionnistes », Degas, Cézanne, Monet, Renoir, Gauguin,
Matisse..., de la collection danoise du collectionneur Wilheim HANSEN,
aujourd'hui au musée
Ordrupgaard de Copenhague.
Et nous y avons trouvé ce magnifique portrait de notre chère George SAND (... on y échappe pas !).
Pour la petite histoire ce tableau peint à
Nohant par Delacroix, représentait George assise, regardant inspirée, son amour Frédérique
CHOPIN, jouant du piano près d'elle.
Il ne fut jamais achevé, les deux amants s'étant
séparés à leur retour de Majorque en 1839, Delacroix ne le reprit pas.
Le tableau fut coupé en deux : CHOPIN est
aujourd'hui au Louvre, George à Copenhague.
Simultanément se tient une autre grande
exposition de photos de Félix TOURNACHON, plus connu sous le pseudonyme de
NADAR (1820-1910).
En effet, son atelier a photographié tout ce que
Paris a compté de personnalités artistiques à partir du milieu du XIXe siècle.
Baudelaire, Delacroix, Courbet, Manet, Zola, Debussy et beaucoup d’autres ont
posé devant son objectif.
Ah j'oubliais. Nous y avons retrouvé Victor, avec
cette magnifique barbe fleurie, que nous retrouvions sur nos vieux billets de 5
franc.
Victor HUGO ne se fit pousser la barbe qu'à 69 ans, pendant son exil à Guernesey.
Victor HUGO ne se fit pousser la barbe qu'à 69 ans, pendant son exil à Guernesey.
Notez bien : LA FONDATION GIANADDA à Martigny dans le canton du Valais.
Comme ce très
beau "Coin de jardin à Éragny", de Camille PISSAR0 (1830 - 1930)
Bonsoir à tous les 2. Merci pour vos dernières impressions de voyage. Je suis allé sur internet consulter le site de la fondation de Martigny. En effet, les trésors impressionnistes y sont nombreux et surtout superbes. Tant de beautés en un seul lieu : vous avez beaucoup de chance d'avoir pu profiter de cette merveilleuse expo. Continuez de nous faire partager vos émotions. C'est formidable, merci.
RépondreSupprimerA bientôt pour un compte-rendu de vos prochaines aventures. Bises
Jean et Geneviève