Parcours polonais |
Nous entrons
aujourd’hui en Lituanie, avec la sensation d’emprunter une route qui a irrigué
dans les deux sens bien des espoirs conquérants, comme pour nous c’est une
destination nouvelle et inconnue.
De l’est vers
l’ouest, ce sont les hordes barbares d’hier et les 35 tonnes aujourd’hui.
De l’ouest
vers l’est, c’est l’ambition des conquérants : Napoléon, Hitler et l’inconnu
espoir des juifs vers Pitchipoï.
Mais toujours
dans les deux sens ce furent des drames et des souffrances inimaginables.
Mais revenons
sur notre route depuis Varsovie.
Nous avons
quitté la grande route vers le nord-est, comme la Grande Armée fin 1806, à la
recherche de traces, quelques monuments, des batailles de Pultusk et Golymin. Rien
qu’une campagne rase, comme nous la rencontrons depuis Poznan, couverte de
colza en fleur et de prairies.
Les villages
et les fermes isolées sentent une certaine désolation et beaucoup de tristesse.
L’on ne nous sourit pas malgré nos politesses. Les petites villes accrochées
aux grands axes routiers, ont pour urbanisme des barres de logements
collectifs, peu de maisons individuelles. Ce fut précédemment le cas en Saxe
(ex-RDA) la semaine dernière.
Puis, enfin
une jolie région de lacs et de forêt : la Mazurie. Nous y sommes restés
deux nuits, en pleine forêt et avons parcouru la région toute la journée d’hier
(vélo et voiture), au soleil dans une belle nature.
Pour ceux qui
ont lu « Outre-terre » de Jean-Paul Kauffmann, aller sur les sites
des batailles d’Eylau et de Friedland, était tentant. Nous en étions, comment
dire, à une portée de canon.
Malheureusement
ils sont dans l’enclave russe de Kaliningrad et l’accès est verrouillé par des
conditions exigeantes de visas et d’importation temporaire du véhicule ;
une montagne administrative qui suffit à décourager.
Ainsi se
termine notre parcours polonais. Nous y aurons préféré les paysages du sud des
Carpates et de la Petite Pologne, découverts en 1999.
Nous voilà
donc arrivés, pour cet après midi et la nuit à Kaunas, ancienne capitale de
Lituanie et qui ne manque pas de charme, entre ses rues pavées et ses façades défraîchies.
Désolé, pas
de photo dans ce post, la pellicule n’est pas développée, mais ce sera pour la
prochaine page.
Jean-Luc ce
26 mai
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