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vendredi 13 juin 2025

AU LARGE, L’ARCHIPEL DES ÎLES D’ARAN

 

Au large du comté de Buren, trois îles de moins de 1 600 habitants au total se veulent les derniers refuges de la tradition gaélique de l’Irlande. Ce fut sans doute vrai avant 1980, mais la révolution libérale, économique et technologique, consécutive à l’entrée dans l’Europe en 1973 apporta les investissements nécessaires, créant une véritable révolution sociologique dans l’ensemble du pays.

Aran fut pris dans cette tourmente salutaire, reléguant progressivement la tradition au folklore, comme les bals du samedi soir au pub, toujours vivants néanmoins dans la plupart.

Il était intéressant, d’aller voir ce qu’il en était sur la grande île d’Inishmore. Un exemple frappant à l’arrivée : si dans l’ouest de l’Irlande, la signalisation commerciale et administrative est bilingue (anglais et gaélique), elle est exclusivement en gaélique dans ces îles.

Inishmore comptait 3 500 habitants avant 1845, elle n’en compte plus que 840 aujourd’hui [1].

En parcourant les petites routes, si empruntées aujourd’hui par les nombreux touristes en vélos électriques, on est frappé par toutes ces maisons en ruines, couvertes de ronces et de lierre. A ce monde minéral vient s’ajouter ces petites parcelles non cultivées, entourées de ces « famines’walls », que le gouvernement libéral du milieu de XIXème siècle accepta de faire édifier pour endiguer cette misère, créant ainsi un peu de travail dans tout le pays.

A Aran, le tourisme et l’activité du bâtiment ont pris la place de l’élevage et de l’agriculture, si développés par le passé.

 [1] L’Irlande comptait 8 millions d’habitants en 1847, elle n’en compte plus que 5 millions aujourd’hui.

 

                                                               Un monde très minéral


 Le centre de Kilkonan fait de quelques maisons dont les toitures en bacs aciers et en ardoises, ont remplacé les toits de chaume du siècle dernier (sauf exception touristique).

 

                                Une rare maison authentique transformée en café

 Il est dominé par une grande croix celtique de granit, rappelant que c’est de là que partirent les nombreux émigrants vers l’Amérique, suite à la grande famine de 1845. 

Un liner régulier entre Galway et New-York y faisait sa première escale, pour embarquer les partants qui venaient de vider leur dernière bière Guinness au pub qui en affiche toujours le souvenir. Ils y faisaient les derniers adieux à leurs familles qu’ils ne reverraient sans doute plus.

                                             La croix des migrants vers l'Amérique

                                             Le pub de la dernière pinte de Guinness

  

A 80 m au dessus des flots, le fort préhistorique de Dun Aengus (1 100 avant J-C) veille encore, pour la quiétude de l'île.

                          
                                                  Un à pic pour ceux qui n’ont pas le vertige

 

    Les restes d'un ancien monastère du Vème siècle et de sépultures du VIème S.

                                                     Merci aux vélos à assistance électrique

                                            Notre logement durant ces trois jours

1 commentaire:

  1. Agréable de suivre votre voyage... même si j'ai un peu de retard

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