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dimanche 11 septembre 2016

Abécédaire, suite de la lettre A





- l'Arabie Saoudite (0*), deux séjours professionnels en 1984.

Le Hadj 2016 se déroule en ce début de septembre, loin d'un des grands préceptes du Coran, si souvent mis à mal en ce moment : la tolérance. Le grand pèlerinage à La Mecque, l'un des cinq piliers de la religion musulmane est interdit cette année aux Iraniens, ce qui ne fait qu'aggraver encore, les tensions dans la région.

Personnellement, je garde un amer souvenir de ce pays qui a érigé en droit d'état, les principes les plus archaïques de l'islam, ceux du salafisme et du wahhabisme, dans sa charia (la loi islamique).
Voilà donc une destination de mauvaise fréquentation pour nous les occidentaux, pire encore pour les "esclaves" du tiers monde à bon marché, qui y sont employés. Nous sommes au XXIème siècle !

Les contacts avec les autochtones étaient quasi inexistants, sauf ceux à fins professionnelles.

Dommage que le tourisme y soit interdit (comme pratiquement tout le reste...), les immensités désertiques y sont fabuleuses et les villes sont des délires d'architecture, des images de maquettes à échelle 1. Mais quelles capacités de nuisances dans la marche du Monde.


Le Whadi Al-Sahba, au sud de Riyad

L'anecdote :

Démontrant combien votre narrateur, peut se "dégonfler" devant une invitation...
Nous avions comme dessinateur à Riyad, un pakistanais nommé Mahboob, avec qui je discutais souvent de l'islam, celui qu'il pratiquait : modéré, et celui des Saoudiens : fondamentaliste.
Voyant mon intérêt pour ce sujet, il m'invita un jour à l'accompagner à une exécution de deux policiers, qui devait avoir lieu après la prière du vendredi midi, à la grande mosquée. Il me dit que je n'avais rien à craindre, seule interdiction : l'appareil photo. Je réservais ma réponse, puis la veille, je lui dis que non, je n'irais pas. Le samedi à la reprise du travail (le seul jour chômé étant le vendredi), il me raconta l'évènement.
Quelques années auparavant une voiture de police tua une mère de famille qui traversait une avenue de la capitale avec ses enfants. Il fallut attendre la majorité du plus jeune garçon, pour que la famille décide de la punition qu'elle demanderait. Si le délit avait convenu à la famille, comme par exemple l'assassinat d'un héritier gênant, le ou les responsables auraient pu être acquittés, ce qui s'est vu plusieurs fois dans la famille régnante, lors des successions. C'est la loi islamique, la charia qui fait force de loi. Ces fous furieux de Daesh et Al kaïda, voudraient la voir s'appliquer au reste du Monde et ils sont soutenus par ces monarchies du Moyen-Orient (pas officiellement bien entendu, mais par les riches familles de ces pays). Pour ces deux policiers, qui croupissaient en prison ce fut la mort (*).
Ils furent donc amenés en fourgon cellulaire à la sortie de l'office. Les fidèles se groupèrent autour du bourreau sabre en main qui exécuta sa besogne expéditivement sur le premier. Pour le second policier ce fut plus compliqué. Après avoir donné le premier coup du plat du sabre sur la nuque pour l'étourdir, le condamné esquiva le coup fatal en déplaçant la tête. Le bourreau désigna alors un des spectateurs, pour qu'il lui tienne les cheveux. Le coup fatal fut suffisamment radical pour que le spectateur se retrouve, tenant la tête décollée.
Je comprends que mon récit soit difficile, mais il doit nous faire réfléchir et réagir, quant aux relations que nos états, qui se gaussent de diffuser les Droits de l'Homme au Monde entier, ont avec des pays qui pratiquent toujours aujourd'hui ces "coutumes", dignes non pas du Moyen-âge, mais des temps barbares. Le pétrole pour l'Arabie, ou le foot pour le Qatar, ne suffisent pas à fermer les yeux sur ces pratiques les plus indignes.
En 2015 l'Arabie Saoudite a pratiqué 158 exécutions, suivant Amnesty International. La peine de mort reste en vigueur au Qatar, ainsi que les punitions corporelles, notamment la flagellation.
 
 (*) (extrait de wikipedia) : L'homicide, le viol, le vol à main armée, le trafic d'armes, le trafic de drogue, la sorcellerie, l'adultère, la sodomie, l'homosexualité, le sabotage et l'apostasie (renoncement à l'islam) y sont punis de mort (deux d'entre eux seulement sont cités par les sources islamiques : le meurtre et le viol).
Les exécutés sont très généralement décapités d'un coup de sabre.
Pour l'adultère, les femmes sont lapidées à mort bien entendu et les hommes punis de coups de verge (rame de palmier et non ...ce que vous auriez pu imaginer), plus ou moins violents selon leurs ages (les plus vieux étant assez épargnés).



 

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