La Bulgarie, traversée en 1967, pour moi et mon frère c'était un autre monde. Celui des propagandes communistes qui étaient affichées le long des grandes routes et à l'entrée des villes.
Celui des avenues vides de Sofia et de Plovdiv. Elles avaient la largeur de nos Champs--Elysées, mais pour seulement quelques rares voitures, Moskwitch des dignitaires et Trabant ou Dacia des cadres.
Le pays était sous l'autorité de Todor JIVKOV et sous la botte du "Grand frère soviétique".
Un chauffeur turc ivre de vitesse au volant de sa Ford Galaxy, venant de Munich, nous monta à Pirot en Serbie. Il nous déposa au bout de la journée dans les faubourgs d'Istanbul. Il se vantait de connaître tous les raccourcis et surtout les lieux de contrôle des policiers véreux, qu'il évitait.
Autres images que je garde de la Bulgarie, sont ces nombreux travaux routiers, qui profitant des beaux jours d'été, réquisitionnaient, dans une organisation kolkhozienne, hommes, femmes et enfants. Les travaux étaient entrepris avec un souffreteux tracteur d'un autre âge, un par chantier pour évacuer les gravats.
Tous, à l'aide de pioches, de pelles et de paniers en osier, remplissaient la benne, faute de brouette. La campagne environnante était dans un total dénuement. Les paysages étaient d'une désuétude et d'une misère affligeante pour des jeunes comme nous.
Seuls encouragements, les grands panneaux de propagandes colorées, fraîchement mis en place. Ils rappelaient, comme un encouragement, la vérité universelle, celle de la doctrine communiste.
Emprunt à une base de "documentation kolkhozienne, partagée comme il se doit. |
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