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vendredi 24 juin 2016

Généalogie "Retour aux sources"



La généalogie apporte son lot de surprises et en 38 ans d'intérêt pour cette approche particulière de notre Histoire, j'ai cumulé quelques perles. J'en raconterai quelques unes.

Je dois éviter d'être trop long dans mes articles, c'est le propre du blog. Alors je résumerais un million d'années... en quelques lignes.

Si la Loire est la ligne de départ de nos "VOYAGE DANS LE TEMPS et VOYAGE DANS L'ESPACE", elle est indéniablement pour tous les ligériens l'axe majeur des migrations de peuplements de nos pays, depuis le paléolithique (1 million d'années avant J-C.), et surtout durant le néolithique (entre 8 000 et 3 000 ans avant J-C.).

Sans remonter le temps jusque là (généalogie délirante !), j'ai eu la belle surprise de découvrir qu'un couple de mes ancêtres avaient vécu dans l'environnement proche du notre aujourd'hui. Ceci reste d'autant plus une surprise, que mes ancêtres sont plutôt originaires du sud de l'Anjou.

Voici donc mes origines ménitréennes à la 12ème génération.


Registre paroissial des Rosiers (aujourd'hui Les Rosiers-sur-Loire)

jeudi 23 juin 2016

Bis repetita


La Loire comme ligne de départ


PREMIER DÉPART : LA RETRAITE ?

J'ai rejoint il y a quatre ans, puis bientôt dans quelques jours Rosita,  le corps de réserve, la vieille garde, celle des grognards qui pensent encore être rappelés un jour ; tellement ils étaient utiles, sages, nécessaires, indispensables...
Mais faut-il y croire ? Faut-il l'espérer ? - Non ne rêvons pas, mieux vaut l'exil !
Après quarante deux ans d'activité, j'avais un vendredi soir rangé convenablement mon bureau, pour faciliter le travail de la femme de ménage le lendemain.
J'avais mis dans des cartons à archives mes derniers reliefs du travail qui m'avaient nourris pendant tant d'années (je pensais aux employés de Lehman Brothers en septembre 2008), j'ai éteint mon ordinateur, salué mes collègues et je me suis retrouvé en voiture sur la route de la maison... Ainsi s'arrête-t-on un jour de travailler.
Premier départ d'une nouvelle vie !
Maniaque de mes petits carnets et en me retournant je faisais un point sur le passé, comme pour mieux réorienter le cap ; la circonstance était opportune.
J'aurai donc participé de près, ou de loin, sinon à la tête, à 166 projets dont trois de trois années chacun (Zaïre, Irak et Arabie Saoudite), ceci en 23 ans et six entreprises. Que de voyages déjà !
J'y ajoute bien entendu 436 autres projets durant les près de dix huit années de gérance du BET NEAU, que j'ai créé pour résoudre mon propre chômage. J'y ai ajouté une année "bonus", pour aider mes repreneurs.
Ces affaires m'auront apporté parfois bien des soucis, jusqu'à en devenir même malade et en être repêché in extremis du bout d'un bistouri bienveillant.
Dix huit ans de projets à l'étranger donnent une vision du monde différente de celle d'un fond de jardin ! Mais aucun microcosme n'est négligeable sur cette vaste terre si négligée des hommes.
Les causes défendues quand j'avais vingt ans, restent (hélas !) étonnamment d'actualité, qu'elles soient environnementales ou politiques (préservation de la nature, des ressources, des droits fondamentaux, de la paix du Monde). Mes convictions d'alors, jugées comme marginales, s'avèrent aujourd'hui essentielles ; le combat continue.
Héritier de cette part d'Humanité qui fait les peuples nomades, de ces homo sapiens transfuges de ceux qui se sédentarisèrent il y a 15 000 ans, j'aurai voyagé le monde et rencontré ceux qui habitent tant bien que mal un grand espace de 252° de longitude et 101° de latitude.
Nous vivons une époque extraordinaire, l'on peut aujourd'hui voyager en une vie, plus que nos ancêtres en 7 millions d'années !
Pour nous le voyage entrepris garde quand même un goût d'inachevé et la Loire toute proche, intemporelle et perpétuelle, véritable inspiratrice du temps qui passe et de l'évasion, nous le rappelle chaque jour.
Parti un beau matin du 19 août 1970 avec mon duvet et mon sac à dos, je n'avais qu'une vague idée de ce que j'allais découvrir à Paris. J'ai commencé par monter sur la Butte Montmartre et depuis je n'ai, comme dit le Bouddha, fait que continuer à monter : "Quand tu arrives en haut de la montagne, continue de grimper. Une fois au sommet, ne t'arrête pas, continue".
J'ai aimé en 1990 revenir en Anjou, comme les (déjà) vieux éléphants sur les lieux de leurs naissances. J'y ai retrouvé ma tribu gauloise, ma famille et les qualités relationnelles qui font qu'avec ses semblables, même à demi-mot l'on se comprend.
Je n'ai jamais eu par caractère, de nostalgie du temps qui passe, bien que passionné par l'Histoire; non plus de regrets : en avoir, traduit déjà la vieillesse; alors non merci!
Rosita vient se joindre à moi, pour un repos qu'elle n'aura pas usurpé. Nous essayerons d'être plus attentifs que jamais aux autres, aux enfants et aux petits-enfants ... une généalogie descendante à perpétuer. Une page se tourne, reste à en bien illustrer les suivantes. Nous allons maintenant nous y employer.
Par ce blog, je vous tiendrai au courant du temps qui passe et de la contemplation que nous en ferons.
Je vous parlerai des pays et des hommes restant à découvrir derrière la ligne d'horizon et qui m'intriguaient petit, en allant chercher le soir, la luzerne des lapins avec mon père.
Je vous raconterai les tréfonds lointains des temps passés, dans la recherche toujours inaboutie de nos ancêtres.
Non je ne bats pas en retraite, non je ne me réfugie pas dans une quelconque retraite, non je ne fais pas non plus la retraite de ma dernière communion.
Entendez les clairons et les tambours, pour nous ils ne sonnent pas la retraite de la Garde, mais un nouvel engagement, ça s'appelle encore la Vie.  Elle s'impose d'elle même, elle est l'instinct de notre survie.
Bien sûr je n'ignore pas ces abnégations naturelles qu'impose l'âge, ni l'inexorable vieillesse, ce naufrage irréversible qui fait se succéder les générations, la généalogie me ramène sans cesse à ces réalités là.  Mais il faut avancer encore, la tête hors des eaux troubles et des courants qu'on nous impose, cela vaut le coup quand même !
Le message est collectif, mais nous pensons bien à vous tous mes amis, ensemble et individuellement.
Je voulais écrire un message à partager, comme une galette d'Épiphanie, dont j'avalerais la fève. Prenez soins de vous et de ceux que vous aimez.
En route pour ce premier voyage et à bientôt
Jean-Luc

Pour conclure ma réflexion, rubrique de circonstance, je ne résiste pas à vous donner à lire ces beaux quatrains de la Comtesse de Noailles (1876 - 1933).



Lorsque tu ne seras, dans quelque humble retraite,
Qu'un homme vieux et fatigué;
Lorsque sera terni le charme que te prête
Ton beau sourire triste et gai;

Quand ton oeil studieux dont la langueur observe,
Et même semble discuter,
N'aura plus sa rêveuse et vigilente verve,
Et son bleu calice éclaté;

 Quand nul ne fera plus tinter à ton oreille,
L'éloge que tu réclamais,
Songe, ô futur cadavre, éphémère merveille,
Avec quel excès je t'aimais !