Translate

vendredi 20 juin 2025

Pour rattraper mon retard et profiter d'une bonne connexion wifi.

 Quelques dernières photos

                                            Une ruine romantique : Burrishole



                                                                                Dunluce

                                                    Sur la Chaussée des géants
 



                                                                On laisse toujours des traces

Au musée de l'Ulster à Belfast


 

Les cicatrices du temps

 

Ce n’est pas si ancien et pourtant …, l’actualité de cette époque (1970 – 1980) nous bouleversait, comme de voir ainsi deux frères s’entretuer …est-elle maintenant arrivée à entrer dans l’Histoire de ce pays, l’Irlande du Nord ?

 N’est-elle pas toujours dans son antichambre : l’actualité ?

Ce n’était pourtant pas si loin de chez nous, moins de 1 500 km, plus précisément à Derry, cette ville à laquelle au XVIIème siècle, les anglais ajoutaient le préfixe London pour enlever aux Irlandais une part de leur identité. L’humiliation déjà…

De 1919 à 1949, la guerre pour une République d’Irlande indépendante bouleversa l’île toute entière, plus de 1 200 morts. Elle laissa un goût d’inachevé pour les tenants d’un état unifié et libéré de la tutelle anglaise. Mais six comtés de la province d’Ulster, qui en comptaient neuf, resteront sous l’autorité de Londres, c’est l’Irlande du Nord aujourd’hui. L’IRA toujours vivante continua le combat par tous les moyens.

Avant-hier nous étions à Derry donc, belle ville médiévale, vivante et tellement marquée encore par ces événements. Elle garde bien visibles, des blessures non cicatrisées.

                                     Le monument emblématique de la résistance catholique

 Le « Bogside Corner » rappelle par ses stèles, monuments et fresques peintes sur les pignons des maisons du quartier catholique, les souvenirs du terrible « Bloody Sunday » du 30 janvier 1972, les 10 grévistes de la faim qui moururent en prison et les victimes des tirs de l’armée anglaise. Plus que la guerre d’indépendance, cette « guerre » fit environ 3 600 victimes.

                                         Le Bloody sunday de sinistre mémoire

 

En mémoire des 10 loyalistes morts de leur grève de la faim, dans le bloc H de la prison de Belfast.

                                                                        Pour mémoire

                                              Peggy DEERY l'égérie de cette période

 

                                Les enfants en premières lignes, victimes de l'armée anglaise

 Nous n’étions pas venus ici il y a 30 ans, la sécurité n’y était pas effective.

En quête de renseignements pour découvrir la ville, un employé de l’office de tourisme ne put retenir sa sensibilité, nous corrigeant sur les évènements de 1969, nous précisant qu’il fallait mieux appeler cette période par le mot de « guerre », plutôt que celui de « troubles » retenu officiellement.

Hier nous étions à l’Ulster museum de Belfast. Un niveau entier est consacré à l’histoire de l’Ulster. L’exposition prend la précaution de s’arrêter à 1968 , concluant « Que les troubles de ces années-là, restent difficiles à analyser, par leurs ambiguïtés et les points de vue divergents » !!!

 

                                                    Mausolée aux victimes

 L’un des quartiers protestants de Derry, où nous sommes allés, celui de Fountain, se délimite toujours par ses bordures de trottoirs en bleu, blanc et rouge, les couleurs de l’Union Jack.

 

                                    Pour montrer les limites du quartier protestant de Fountain

 Les maisons y sont enfermées par des clôtures de quatre mètres de haut et surveillées par des vigiles.

 Un « Mur des Patriotes » s’y prépare avec des témoignages, comme l’on a du mal à imaginer.

Par exemple celui-ci, de pure propagande loyaliste (protestants), instrumente un comportement catholique imaginé.

 

Je vous le traduis : 

 « Un jeune garçon de l’IRA (catholique) fut tué avant qu’il puisse en tuer d’autres. Sa maman dit : « Je remercie Dieu pour avoir pris la vie de mon fils avant qu’il puisse prendre celles de quelques autres. Je n’ai jamais oublié cela ».